Ainsi, plusieurs barrages sécuritaires ont été érigés à l’entrée, dans les ronds-points et les principaux carrefours de la ville pour la mise en œuvre des mesures prévues par l’état d’urgence sanitaire, en particulier la restriction des déplacements et l’obligation faite aux citoyens de se munir d’une autorisation de circulation exceptionnelle pour pouvoir quitter le domicile aux fins de rejoindre son travail, faire ses emplettes ou aller en pharmacie ou à l’hôpital.
Que ce soit près du stade Mohammed Cheikh Laghdaf, sur l’avenue Mekka ou au Rond-point Dcheira, les éléments de la sûreté nationale veillent scrupuleusement à l’application du confinement, en tant que moyen inévitable pour la protection des familles et de la société et pour garder le coronavirus sous contrôle, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Les agents d’autorité effectuent, de leur côté, des rondes ininterrompues pour vérifier que les automobilistes et les rares passants qui s’aventurent encore dans la rue sont munis de cette autorisation.
Il faut dire qu’après une campagne de sensibilisation qui s’est étalée sur plusieurs jours et ciblé tous les quartiers, et face à la progression des contaminations dans tous les pays, l’heure est à la rigueur pour que les citoyens restent chez eux, sauf en cas de nécessité, une mesure salvatrice qui a fait ses preuves partout dans le monde pour freiner la propagation du virus.
Et le message passe comme une lettre à la poste, car tout le monde est conscient que c’est du comportement des citoyens et de leur patriotisme en ces temps graves que dépendra "le destin de notre pays dont on est tous responsables", selon l’expression, désormais entrée dans l’histoire, de M. Laftit.
Les contrôles dans la rue se sont intensifiés après l’adoption lundi du décret-loi sur les dispositions de l’état d’urgence sanitaire qui prévoit des peines privatives de libertés contre les contrevenants.
En vertu de ce décret, toute violation de l’état d’urgence sanitaire est passible d'un à trois mois d'emprisonnement et d'une amende allant de 300 à 1.300 dirhams.
La même peine est prononcée contre quiconque qui par violence, menace, fraude ou contrainte, entrave l'application des décisions des pouvoirs publics.
Le wali de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, gouverneur de la province de Laâyoune, Abdeslem Bekrate, supervise personnellement ce combat quotidien mené par les différents services de sécurité et les agents d’autorité pour la mise en œuvre des mesures prévues par l’état d’urgence sanitaire.
C’est dans ce cadre que le wali a multiplié ces derniers jours les réunions de coordination avec les acteurs concernés par la lutte contre le Coronavirus ainsi que les visites surprises dans plusieurs quartiers de la ville pour veiller au respect de ces consignes.
Outre les agents du ministère de l’intérieur, la commune de Laâyoune s’est impliquée de manière très forte dans l’application des dispositions de l’état d’urgence sanitaire, en décrétant l’interdiction d’ouverture des commerces, y compris de vente des produits alimentaires et les boulangeries, au-delà de 18H00, et en continuant à mener de grandes opérations de stérilisation et de désinfection de tous les lieux publics et les sièges des administrations.
La commune a également lancé, en coordination avec les autorités locales, les départements ministériels concernés et le Croissant rouge marocain, une vaste campagne de relogement des personnes sans domicile fixe (SDF) dans des centres d’accueil et des institutions de protection sociale, en vue d’assurer la protection de ces personnes vulnérables contre les risques de contamination au covid-19.
Ce combat mené sur tous. les fronts par les autorités et l’adhésion spontanée des populations semblent avoir le même objectif : La région de Laâyoune-Sakia El Hamra doit rester, aussi longtemps que possible, indemne de toute contamination au Covid-19 !