Parmi "ces succès" rassurants, source d'espoirs et d'optimisme, pourtant éclipsés par le flot des statistiques macabres et autres informations effrayantes sur la situation difficile que traverse l'Italie et sa bataille contre l'épidémie de coronavirus, figurent en particulier le nombre élevé de personnes qui se sont rétablies après leur contamination, le ralentissement de la contagion et de la progression des cas positifs du virus Covid-19, outre la hausse de la production des appareils de respiration et des masques médicaux.
Pour la première fois depuis le début de l'épidémie en Italie, le nombre de personnes infectées qui se sont rétablies a atteint un niveau record, avec 1.590 guérisons en 24 heures, portant à 14.620 le nombre total de patients qui ont vaincu cette épidémie, selon les données officielles annoncées lundi soir par l'Autorité italienne de protection civile.
Mais, la plus surprenante de ces bonnes nouvelles réside dans la guérison d'un Italien de 101 ans qui s'est remis de la contamination et a quitté l'hôpital dans le nord-est de l'Italie.
"Même à l'âge de 101 ans, on ne doit pas prédire l'avenir", a déclaré le maire de Rimini, une petite ville dont le vieil homme est originaire.
Ce cas de guérison n'est pas seulement une exception, il a également "ébranlé" les convictions de la communauté médicale et des chercheurs, d'autant plus que la plupart des victimes de cette épidémie sont des personnes âgées de plus de 70 ans.
Cette guérison constitue une nouvelle "d'une grande importance" dans la mesure où elle concerne la première personne âgée en Italie à se remettre et à sortir de l'hôpital, ce qui donne de l'espoir à bon nombre des 27.795 patients contaminés qui se trouvent dans des hôpitaux italiens souffrant de symptômes de la maladie, en plus des 3.981 personnes infectées qui reçoivent des soins intensifs.
Les bonnes nouvelles en cette période difficile concernent également le ralentissement continu des cas d'infection en Italie pour la troisième journée consécutive. L'Italie, pays au monde le plus endeuillé par la pandémie de coronavirus avec un total de 11.500 décès, a enregistré lundi de nouveaux signes encourageants sur la contagion, après près de trois semaines de confinement de sa population, selon des déclarations de responsables, dont le Premier ministre Giuseppe Conte, qui a affirmé dimanche que son pays s'approche du pic de l'épidémie.
Cette semaine marquerait le début du pic, dans la mesure où le nombre des nouvelles infections continue de ralentir. Lundi, le taux des nouveaux cas est tombée à 4%, soit la moitié de ce qui était il y a quatre jours et quatre fois moins qu'il ne l'était il y a 15 jours.
Dans ce contexte, le ministre adjoint de la Santé, Pierpaolo Celeri, a affirmé que "nous pouvons espérer un pic dans les sept ou dix jours, puis logiquement le nombre de nouvelles infections diminuera".
Ces résultats sont un bon signe, a relevé, de son côté, au journal "Le Corriere della Sierra", Fabrizio Bergliacho, virologue à l'Université de Milan.
Un autre message positif est venu aussi de la région de Vénétie, qui bien qu'elle soit limitrophe de Lombardie, laquelle est considérée comme l'épicentre de la maladie, affiche cependant des taux d'infection et de mortalité respectivement de près de 5 et 30 fois inférieur à ceux enregistrés dans la région voisine, grâce à la politique de dépistage systématique au début de l'épidémie du virus désormais volontaire.
La baisse du niveau de pollution de l'air en Italie, dont les habitants sont tous confinés dans leur maisons, est l'un des points positifs signalés en ces jours de coronavirus. À Milan, la capitale économique italienne, le niveau de concentration de dioxyde d'azote a diminué de 24% au cours des quatre dernières semaines, selon l'Agence européenne pour l'environnement.
En ces jours difficiles que traverse l'Italie, des initiatives louables ont vu le jour comme celle initiée par de grandes entreprises industrielles qui ont décidé de changer leur production et de l'adapter aux besoins des établissements de santé face à la propagation de l'épidémie, donnant ainsi l'exemple en matière de mobilisation face à l'épidémie, en choisissant de se consacrer à la production de tissus pour la fabrication de masques médicaux, à hauteur de 50 millions de masques par mois, bien que l'Italie ait besoin d'au moins 90 millions.