L'Entraide nationale s’est alignée au ministère de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille dans son engagement dans divers initiatives locales visant à assister les personnes sans abris et leur prise en charge au niveau des centres de protection sociale, a indiqué M. Ouasmi, soulignant que cette action a été menée sous la supervision des autorités locales et de la sûreté nationale, avec la participation des collectivités territoriales, des services extérieurs concernés qui relèvent du ministère de la santé, de la société civile et des bienfaiteurs.
S’acquittant pleinement de sa responsabilité envers ces personnes en situation précaire, plus exposées à la pandémie, l’Entraide nationale a mis en place un commission centrale et d'autres régionales de veille, chargées du suivi de la situation de cette catégorie de la société, a-t-il ajouté.
Invoquant les mesures prises au profit des sans-abris, le responsable a affirmé que des centres d'hébergements stérilisés ont été créés (90 centres pouvant être augmentés selon le besoin).
Sous la supervision des autorité locales, des patrouilles ont été organisés pour administrer aux sans-abris des tests médicaux, leur fournir les premiers secours et les faire bénéficier des services d'hygiènes, a t-il détaillé.
Le directeur de l'Entraide nationale a expliqué que 160 individus ont pu retourner auprès de leurs familles, alors que les autres ont été admis au niveau des centres spécialement mis en place et qui respectent les règles de distanciations sociales et de confinements.
En outre, les individus présentant des symptômes respiratoires ont été isolés et mis sous surveillance médicale, alors qu’une opération de sensibilisation a été adoptée pour les informer de la gravité de cette pandémie et des mesures de prévention disponibles.
Dans certaines villes du Royaume, le phénomène des sans-abris est inexistant, alors que dans d’autres, il est moins présent, ce qui facilite la prise en charge, a-t-il insisté. Tandis que les grandes villes tel que Casablanca, Rabat, Tanger, Fès, Marrakech ou Agadir, connaissent un grand nombre, déplore M. Ouasmi, soulignant que toutes les mesures indispensables pour héberger et fournir les services nécessaires à ces personnes ont été adoptées.
D'autre part, et dans le cadre des mesures de prévention, a ajouté M. Ouasmi, les bénéficiaires des services des institutions de protection sociale ayant des familles ont été renvoyés chez eux jusqu'à nouvel ordre.
Des mesures préventives ont également été émises aux institutions de protection sociale, telles que la prévention des visites et des activités caritatives et solidaires qui nécessitent des contacts avec les bénéficiaires, et le durcissement des conditions d'accès à ces institutions, ainsi que le respect des gestes barrières (lavage fréquent des mains, couverture de la bouche et du nez en toussant ou en éternuant, une aération régulière des dépendances de l'établissement, mise constante des lits et des couvertures au soleil, et usage des détergents).
En ce qui concerne les autres mesures de précaution sanitaire prises dans les espaces d'hébergement, le responsable a expliqué que les nouveaux arrivants sont soumis à l'isolement préventif pour une période de 14 jours, et tous les bénéficiaires présentant des symptômes respiratoires sont gardés en isolement en attendant la mise à jour de leur état de santé.
Les bénéficiaires sont également informés de l'évolution de la pandémie et sont avertis de la nécessité de s'assurer de la véracité des informations qui circulent à ce sujet, afin d'éviter la panique, et de les sensibiliser à la gravité de cette épidémie et à la nécessité de prendre les mesures préventives nécessaires.
S'agissant de la couverture des dépenses extraordinaires relatives à la pandémie du nouveau coronavirus, M. Ouasmi a expliqué que l'Entraide nationale oeuvre, avec le ministère de tutelle, pour mobiliser des ressources supplémentaires en vue de faire face aux dépenses urgentes résultant de cette situation, notant qu'un accord de partenariat a été conclu avec le ministère de tutelle afin de fournir des ressources supplémentaires au budget de coopération nationale pour prendre en charge cette catégorie sociale.
Dans le même contexte, un recensement des besoins nécessaires et urgents des institutions de protection sociale a été effectué, et le travail pour y répondre s'effectue progressivement, soit par le biais des philanthropes, par le budget de l'Entraide nationale, ou par les subventions allouées aux institutions de protection sociale, a-t-il poursuivi, ajoutant que le versement de la subvention réservée à ces institutions a été accéléré afin de faire face aux coûts résultant de cette situation.
Pour les institutions qui travaillent dans le domaine de la scolarisation, les élèves ont été envoyés auprès de leurs familles, et il ne reste plus que 125 institutions abritant des personnes sans famille en vue de les protéger, alors que le nombre de bénéficiaires dépasse 9.000 personnes, a précisé M. Ouasmi.
Quand aux chiffonniers, qui sont exposés à des risques sanitaires importants, M. Ouasmi a expliqué que les SDF bénéficient de l'opération d'assistance et des procédures associées, alors que pour les autres catégories, les autorités sécuritaires les empêchent de s'adonner à ces activités dans le cadre de la mise en oeuvre de l'état d'urgence, afin de protéger leur santé et celle des citoyens.