Souvent prises par le tourbillon du quotidien, certaines personnes préfèrent voir un film à la télé ou se poser devant leurs écrans à naviguer, cliquer et partager, notamment avec la prédominance des réseaux sociaux sur les divers aspects de la vie quotidienne. Or, la lecture, délaissée de nos jours, constitue un véritable penchant vers un tout autre univers et une vraie source de plaisir et d'apprentissage.
Ainsi, grâce à la lecture et à travers la célébration de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur ce jeudi, la communauté internationale aura l'occasion de s'ouvrir aux autres malgré la distance, et de faire face à l'isolement et la solitude.
La célébration de cette journée vise à promouvoir le plaisir des livres et de la lecture. Chaque 23 avril, des célébrations se tiennent partout dans le monde pour démontrer la portée des livres, un lien connectant le passé et l’avenir, un pont entre les générations et les différentes cultures.
Chaque année, l'UNESCO et les trois organisations professionnelles internationales du monde du livre, à savoir l'Union internationale des éditeurs (UIE), la Fédération internationale des libraires (IBF) et la Fédération internationale des associations et institutions des bibliothécaires (IFLA) désignent la Capitale mondiale du livre pour une période d'un an, à compter du 23 avril.
Kuala Lumpur, en Malaisie, a été choisie en raison de son action en faveur de l’éducation inclusive, d’une société fondée sur la connaissance et l’accès de tous à la lecture. Elle a pour slogan "Kuala Lumpur Baca – intégrer par la lecture", avec un programme d’activités s'articulant autour de quatre axes : la lecture sous toutes ses formes; le développement d’un secteur du livre; l’intégration sociale par le livre et l’accès au numérique; et l’autonomisation des enfants par la lecture.
Par ailleurs, on assiste au cours des dernières années à des pratiques abominables, dont le plagiat ou la reproduction sans autorisation, notamment dans les milieux académique et universitaire, ce qui peut être nocif pour l'auteur et l'éditeur ainsi que le bibliothécaire, d'où la nécessité de respecter le droit d'auteur afin d'assurer au livre sa place aux niveaux social, éducatif et culturel.
Dans le même sens, face aux transformations dans la conception des livres et à ses nouvelles formes, le respect du droit d'auteur s'avère nécessaire pour la promotion du livre. Cela est d'autant plus vrai à l'heure où la numérisation expose encore plus le livre à des risques d'utilisation illicite, ce qui nécessite la mobilisation des décideurs politiques, des éditeurs, des éducateurs et de toute la société civile pour contribuer à la réflexion sur les meilleurs moyens de promouvoir cet instrument irremplaçable de connaissance qu'est le livre.
Au Maroc, c'est en 1916 que fut promulguée la première loi relative à la protection des œuvres littéraires et artistiques, suivie de plusieurs textes de modification et de complètement jusqu'à la loi du 15 février 2000, entrée en vigueur le 18 novembre de la même année.
Le Royaume s'est ainsi attelé à la protection des œuvres littéraires contre toute atteinte à leur originalité, en phase avec les réglementations internationales et les évolutions technologiques, afin d'améliorer la situation de l'auteur marocain, qui fait toujours face au plagiat et au piratage.
Choisie par la conférence générale de l'Unesco en 1995, cette date symbolique de la littérature universelle marque la disparition des écrivains William Shakespeare, Miguel de Cervantes et Inca Garcilaso de la Vega.
Cette journée rend un hommage mondial aux livres et aux auteurs et souligne tout l’intérêt de la lecture des livres dans une ère de plus en plus marquée par une spectaculaire révolution digitale.