Le Premier ministre Édouard Philippe doit dévoiler, dans l'après-midi à l'Assemblée nationale, son plan de déconfinement, qui trace les lignes directrices que devront suivre au quotidien les Français à partir du 11 mai.
La présentation devant l’hémicycle de "la stratégie nationale de déconfinement", sera groupée avec celle prévue, le même jour, sur la question du traçage numérique des patients atteints du Covid-19 et de l'application "StopCovid" permettant d'"identifier les chaînes de transmission" de la maladie.
Dans la foulée, les députés vont devoir débattre puis voter, le même jour, le plan du gouvernement, ainsi que le projet de traçage numérique. Des délais "trop courts", de l'avis de nombre de députés y compris de la majorité, qui ont réclamé un report.
Mais, selon la présidence de l'Assemblée nationale, citée par les médias du pays, le report de ce vote, réclamé par certains élus n’est «juridiquement pas possible ».
Le gouvernement avait chargé début avril un haut fonctionnaire, Jean Castex, fin connaisseur du monde de la santé, de piloter la réflexion sur la stratégie de déconfinement la mieux adaptée au cas français.
Quelques grands principes de cette stratégie sont déjà connus, comme le retour progressif à l'école à partir du 11 mai, un point qui ne fait pas l'unanimité en France, la reprise de l’activité économique, le fonctionnement des transports publics, l'approvisionnement en masques et gel hydroalcoolique, la politique de tests massifs et l'accompagnement des personnes âgées.
Selon les médias du pays, le plan présenté ce mardi portera d'abord sur les trois prochaines semaines de mai, avec une clause de revoyure début juin, le gouvernement ayant fait sien trois grands principes: «progressivité, réversibilité et adaptabilité».
Confiné depuis le 17 mars, la France comptabilise 23.293 décès dus au nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie, selon le dernier bilan des autorités sanitaires.