L’horloge biologique des enfants et adolescents est perturbée pendant le confinement, constate l’Académie de médecine qui souligne que les écrans sont les principaux responsables de ce dérèglement.
"Un nombre important d'enfants et adolescents sont désynchronisés en raison d'une utilisation abusive, souvent tard le soir, de divers écrans" pendant le confinement instauré depuis le 17 mars en France, indique l’Institution dans un communiqué publié lundi soir.
A cause de la “raie bleue du spectre lumineux” des portables, tablettes ou écrans de télévision, l’organisme est perdu dans “ses repères usuels”, à savoir la lumière le jour, l’obscurité la nuit. Cette perturbation peut entraîner “des troubles du sommeil, qui est retardé et raccourci, des troubles de l'humeur, des troubles de l'appétit, des troubles de la vigilance et une fatigue persistante”, affirme l’Académie de médecine.
Elle recommande, dans ce contexte, de “limiter l'utilisation des consoles dans la journée et d'exclure leur utilisation dans l'heure qui précède le coucher” et de “ne pas exposer aux écrans les enfants âgés de moins de 3 ans”. L’Académie préconise aussi de privilégier les activités manuelles ou la cuisine, ainsi que la lecture d’un livre le soir.
Pour ce qui est du déroulement des journées de confinement des jeunes, elle conseille aux parents “d'organiser les activités de la journée selon un programme horaire régulier”. L’objectif est de recréer un rythme auquel peut s'habituer l'organisme. L’Académie encourage également “de mettre à profit l'heure quotidienne de sortie du confinement pour inciter l'enfant à se dépenser physiquement”.
Enfin, l’Académie de médecine demande à “être attentif à la tendance de repli sur soi chez l'adolescent” pendant le confinement. En effet, le manque de sommeil et l’isolement dû au confinement peut avoir des effets sur le moral, affirme-t-elle.
Selon un sondage de l’institut Ifop réalisé entre le 31 mars et le 2 avril, les trois quarts des Français interrogés avaient du mal à dormir. Des signes de détresse psychologique ont également été observés sur un Français sur trois.