Avec la suspension des liaisons maritimes et aériennes entre le Royaume et l’étranger, de nombreux caravaniers passent le confinement décidé par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), à la perle du Sud dans un cadre agréable combinant océan tempétueux et agité et lagune aussi calme que sereine.
Que ce soit à la plage Trouk, située au point kilométrique 25 où à Tawarta, deux sites relevant de la commune d'Al Argoub, ces campeurs, originaires notamment de France, de Belgique, d’Espagne, d’Italie et d’Allemagne ne cachent pas leur admiration à la perle du Sud.
D'autant plus que ce lieu privilégié en ces temps de confinement leur permettent de jouir à la fois d’un ensoleillement constant à longueur d’année, d’un air pur et d’un calme et une tranquillité sans pareil.
Aux yeux de ces touristes, qui passent au minimum un mois dans ce lieu paradisiaque, la baie de Dakhla est un "cadre propice", avec ses plages immaculées et étendues désertiques à perte de vue, qui invite le touriste à changer son regard, à élargir ses horizons et à adopter une autre notion du temps et de l’espace.
À une demi-heure de route au nord de Dakhla, 28 touristes, principalement de nationalité française forment une colonne de caravanes dans le site de Tawrta, qui se distingue par un mariage harmonieux du bleu océanique et de la blancheur désertique.
Approchée par la MAP, Andrée, touriste française éblouie par le charme de Dakhla, s’est dite "fascinée" par ce site "unique et somptueux qui parle à l'âme autant qu’au regard", notant qu’on ne peut pas ressentir ici que "des émotions métaphasiques".
"Dakhla éveille en moi un sentiment de fraîcheur et de renouveau. Je savoure ce moment rare où je suis en contact avec la nature sauvage", a-t-elle confié.
En raison des mesures de précaution sanitaire, les activités sont assez restreintes, la plupart des campeurs pratiquent la marche et la lecture, a-t-elle poursuivi, faisant savoir qu’elle prépare des bavettes multicolores en tissu pour l'ensemble de ces voisins caravaniers.
Par ailleurs, ces touristes n'ont pas manqué de saluer une action solidaire menée par l’association "Atfalouna" pour la solidarité et l’action sociale, qui a procédé à la distribution de kits alimentaires au profit des camping-caristes.
La présidente de l'association, Siyatou Dlimi a noté que ce geste symbolique traduit les valeurs marocaines d'hospitalité et s'inscrit dans le cadre de la solidarité avec ces touristes, pour qu’ils se sentent comme chez eux. L'objectif, selon elle, est de les rassurer et de leur apporter un soutien moral dans ces conditions difficiles.
Pour leur part, une quarantaine de camping-caristes ont choisi la plage Trouk au PK 25 pour installer leurs "maisons roulantes", un lieu idyllique pour contempler avec émerveillement la baie qui dévoile à chaque instant des charmes différents, calme et blanche au matin, chaude et colorée quand le soleil est à son zénith et animée et mystérieuse la nuit.
"On fait des randonnées et déambulations, en plus de la pêche autour de la baie, tout en contemplant l’étendue d’eau calme aux reflets éclatants", a souligné Veronique, touriste française.
Certaines activités nautiques comme le kitesurf sont interdites, en raison des mesures restrictives pour lutter contre coronavirus, a-t-elle noté, faisant savoir que l’ensemble des campeurs s’adaptent aux nouvelles mesures édictées par les autorités publiques pour freiner la propagation de l’épidémie.
Elle également a rendu hommage aux autorités locales pour leurs efforts soutenus dans cette conjoncture délicate, soulignant qu’ils sont en sécurité, vu que le compteur des contaminations par le coronavirus est remis à zéro dans la région de Dakhla Oued-Eddahab, après la guérison de toutes les personnes atteintes par le virus.
"Tous les deux jours, un petit camion vient pour que nous puissions faire nos courses, en plus d’un boulanger qui passe tous les matins", a-t-elle ajouté.
Munis de leurs certificats administratifs délivrés par les autorités locales et portant leurs masques protecteurs, les caravaniers partent en ville pour s’approvisionner en produits alimentaires et acheter des médicaments, tout en veillant au respect strict des mesures sanitaires et des précautions de distanciation sociale.
Ces touristes de différentes nationalités qui ont été obligés de rester dans ce lieu paradisiaque le temps de ce confinement, ne peuvent à l’évidence qu’être fascinés par la beauté de cet écosystème harmonieux, tout en respectant les consignes préventives et les directives décrétées par les autorités compétentes.