Lors de sa participation à une réunion à distance autour du “Rôle de la femme dans la reconstitution de la feuille de route culturelle du monde arabe pour l’après crise coronavirus”, Mme El Moussali a insisté sur l’impératif de tirer profit des opportunités offertes par cette pandémie, en dépit de ses impacts néfastes, pour un meilleure avenir des femmes, indique un communiqué du ministère.
“Cette mutation que connaît le monde et l’humanité entière devrait avoir un retentissement positif sur l’après-crise pour revoir les mentalités et établir de nouveaux comportements”, a-t-elle relevé lors de cette réunion initiée par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), notant que l’autonomisation des femmes sur le plan socio-économique nécessite un grand appui culturel de la société.
Elle a estimé “impossible de concevoir une participation active des femmes dans la société sans bousculer les mentalités et changer l’image négatif de la femme dans les médias, ainsi que les stéréotypes de la société”.
La ministre a également relevé que le volet culturel a besoin de programmes économiques et de législations pour sa mise en œuvre, soulignant que l’expérience marocaine en matière d’autonomisation des femmes ne date pas d’aujourd’hui.
Elle a dans ce sens mis l’accent sur les projets importants sur lesquels le Royaume a œuvré durant la dernière décennie dans le domaine de l’autonomisation de la femme dont le Plan gouvernemental pour l’égalité, mettant en avant la forte participation de la femme marocaine depuis l’entrée en vigueur de la Moudawana (Code de la famille) en 2004.
Évoquant le Programme national intégré d’autonomisation économique des femmes (PNIAEF) du ministère, la responsable gouvernementale a estimé que la culture nécessite des piliers économiques, des programmes gouvernementaux et des programmes de proximité qui visent la promotion de la situation des femmes.
Elle a, à cet effet, passé en revue les efforts et les mesures proactives adoptées par le Royaume pour lutter contre les dangers du coronavirus, notamment celles liées à la protection des femmes contre la violence, notant la création de la plateforme “Kolona Maak” dédiée à l’écoute, au soutien et à l’orientation des femmes et des filles en situation de précarité et le lancement d’une campagne de sensibilisation numérique.
Cette campagne, a poursuivi Mme El Moussali, a permis la diffusion de SMS afin de surmonter les effets psychologiques et attirer l’attention sur la nécessité de renforcer les valeurs de coexistence et de responsabilité partagée entre les époux et les parents, ainsi que la diffusion de la culture de la paix et de communication au sein de la famille, entre autres.
La responsable a aussi mis l’accent sur l’expérience marocaine en matière de soutien à la société civile depuis l’adoption de la Constitution de 2011, soulignant que les associations de la société civile sont aujourd’hui considérées comme des partenaires stratégiques dans la mise en œuvre des programmes et des plans gouvernementaux dans le domaine de la lutte contre la violence faite aux femmes.