"Un mot d'abord pour vous dire : Bravo le Maroc", c'est avec ces mots que M. Lang a entamé une correspondance adressée au président de la Fondation Nationale des Musées (FNM) du Maroc, M. Mehdi Qotbi, étayant son propos par le débat sur les masques qui a "empoisonné la vie politique française", alors qu'on est "impressionné par la détermination du Maroc qui a assuré leur fabrication massive".
"C'est une belle illustration de notre conviction commune : quand un pouvoir politique veut, il peut", a soutenu M. Lang dans cette lettre.
Sur le volet culturel et alors que "la crise s'abat avec brutalité sur la vie artistique", M. Lang a appelé à se battre pour préparer "un sursaut", soulignant que ce drame peut être l'occasion de réinventer la politique de l'art. Il s'agit d'une occasion historique pour accomplir "un véritable New-Deal culturel", a-t-il estimé.
S'inspirant de la révolution rooseveltienne de 1929, lors de laquelle l'ancien Président des États-Unis avait pour la première fois de l'histoire américaine donné à l'art une place première, le président de l'IMA s'interroge sur l'opportunité d'inventer un nouveau modèle culturel, rappelant que le programme de Roosevelt était fondé "sur la certitude que les arts pouvaient avoir un effet de levier en période de crise" tant en matière de création d'emplois que pour redonner de l'espoir aux Américains.
M. Lang a ainsi exprimé son souhait que sur "ce beau projet, la France et le Maroc puissent travailler étroitement la main dans la main", rappelant, dans ce sens, l'attachement de SM le Roi Mohammed VI à l'art et à la culture.
Au vu de la place immense prise par le Royaume dans la vie culturelle et artistique internationale, en particulier à travers le musée Mohammed VI a Rabat, "le Maroc pourrait, là encore" ouvrir la voie à une vision nouvelle, souligne M. Lang.