Les débats sur les différents scénarios de la relance économique post-coronavirus dénotent clairement la difficulté de gestion de la phase post-pandémie, a relevé M. Benatiq dans un article intitulé "La dette de l'épidémie du Covid-19 sera-t-elle prise en compte dans la dette publique ?", soulignant que la conjoncture actuelle est marquée par l'incertitude et le doute, d'une part, et du conflit USA-Chine, d'une autre part, dans l'absence totale d'une gouvernance planétaire capable de créer des passerelles de compréhension par le biais de la sagesse et a clairvoyance en vue de trouver les solutions possibles.
Le professeur-chercheur a estimé que les bailleurs de fonds font face, lors de cette pandémie, à une rude épreuve, en vue de créer les conditions d'une véritable interaction, faisant remarquer que cette conjoncture doit être traitée avec une vision différente prenant en compte le besoin des sociétés prônant des politiques publiques qui protègent l'Humain loin de toute réflexion de rendement.
L'après Covid-19 doit être l'occasion d'une profonde transformation de la gestion du fait économique et ce à l'échelle mondiale, a-t-dit, soulignant que la question cruciale qui se pose pour tous les gouvernements sans exception est celle du remboursement du crédit conséquent de cette pandémie.
Le débat est soulevé au sein du Fond monétaire international et de la Banque Mondiale, a-t-il noté, ajoutant que quelques formules ont été suggérées pour trouver une solution à la problématique issue de cette crise sanitaire.
M. Benatiq a indiqué dans ce sens que certaines propositions vont jusqu'à l'annulation de la dette de 40 pays en voie de développement et dont cette pandémie peut constituer un obstacle à leur développement économique.
En ce qui concerne le Maroc, M. Benatiq a rappelé que le Parlement a adopté le projet de loi n° 26.20 relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs.