1- Comment avez-vous appris les annonces faites mardi au sujet du sort de l’actuelle année scolaire?
Nous avons accueilli avec une grande satisfaction les décisions et mesures annoncées par le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, d’autant plus qu’elles sont en conformité avec ce qui a été consigné dans le mémorandum soumis par la Fédération au ministère. Ces mesures répondent de manière positive aux exigences de la conjoncture exceptionnelle que vit actuellement notre pays suite à la pandémie du coronavirus. Nous avons aussi salué ces mesures et décisions puisqu’elles viennent alléger la pression psychologique subie par les élèves et leurs familles, suscitée par les répercussions négatives d’une éventuelle reprise des cours en présentiel en cette conjoncture délicate marquée par plusieurs contraintes.
2- Quelle est votre évaluation de l’opération de l’enseignement à distance qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours?
Suite à la mesure audacieuse et proactive prise par le ministère de tutelle de fermer les écoles et de suspendre les cours en présentiel, il a été procédé à l’adoption de l’enseignement à distance en tant que choix conjoncturel et un mécanisme pour permettre aux élèves de poursuivre leurs études, tout en évitant le contact. On sait que l’enseignement à distance ne peut pas remplacer les cours en présentiel, un chose qui a été confirmée par le ministère lui même, mais il a réalisé, même que d’une manière relative, l’objectif escompté en dépit de plusieurs contraintes dont ont fait face plusieurs familles et leurs enfants dans le monde rural et les régions reculées en raison de son coût financier et de l’absence d’une couverture globale des sites électroniques, ce qui a porté atteinte au principe de l’égalité des chances. Cette opération n’était donc pas un succès mais peut être considérée, à notre avis, comme bénéfique en cette période.
3- Quel est votre avis au sujet de la polémique entre les familles et les écoles privées au sujet du règlement des frais de scolarité?
Il faut d’abord souligner que l’école privée est une partie intégrante de l’école marocaine et la Fédération oeuvre pour que les élèves aussi bien du public que du privé aient accès à un enseignement de qualité. En effet, l’adoption de l’enseignement à distance a suscité une grande polémique au sujet des relations entre les familles et les écoles privées et notamment dans son aspect relatif au règlement des frais de scolarité.
Dans ce sens, nous appelons les établissements d’enseignement à être flexibles en cette période délicate et nous saluons au même temps les établissements ayant pris en considération cette conjoncture et ont opté pour l’exonération totale ou partielle, d’autant plus que la nature des prestations fournies a connu des changements tant au niveau de l’emploi du temps scolaire, qu’au niveau de l’exploitation des dépendances de l’école, le nettoyage, la garde et les laboratoires scientifiques.
Pour cela, nous appelons les propriétaires des écoles privées à faire prévaloir la raison et la logique et à oeuvrer à exonérer totalement des charges scolaires les familles les plus impactées, et à adapter ces frais de scolarité aux prestations fournies dans le cadre de l’enseignement à distance.