Dans ce sens, le secrétaire général de la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement, Abdelilah Dahmane a estimé que ces décisions s'inscrivent dans le contexte de la propagation de la pandémie du Coronavirus, notant qu'elles sont cohérentes avec le système de précaution mis en place par le gouvernement, visant à assurer la sécurité sanitaire des Marocains.
Dans une déclaration à la MAP, M. Dahmane a indiqué que ces décisions et mesures privilégient l'être humain en général à l'approche économique, en optant pour la continuité de l'enseignement à distance, qui a son coût et ses répercussions, ajoutant que toute évaluation des mesures annoncées ne peut se faire que dans ce cadre marqué par la propagation du Covid-19.
"Si ces mesures ont été décisives en ce qui concerne l'avenir de l’année scolaire pour le département de l’éducation nationale, le facteur déterminant sera leur bonne mise en œuvre d'une manière qui garantit l'équité et l'égalité des chances", a-t-il souligné.
La décision de ne pendre compte que des cours en présentiel est juste et garantit l'égalité des chances pour tous les apprenants, d'autant plus que l'expérience de l'enseignement à distance, malgré les indicateurs numériques annoncés, ne peut pas remplacer l'enseignement présentiel, a relevé le responsable syndical.
En ce qui concerne la décision d'annuler les examens certifiants des 6-ème année du primaire et 3-ème année du collège, M. Dahmane a estimé qu'il s'agit d'une bonne occasion pour revoir l'ensemble des examens certifiants et leur système.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération libre de l'éducation, Youssef Allakouch a indiqué que ces décisions sont en harmonie avec le mémorandum présenté par la fédération au ministère, le 4 mai, dans lequel elle considère que la priorité absolue doit être donnée à l'intégrité physique des élèves, des cadres administratifs et pédagogiques et des familles.
"Cette décision est conforme à la volonté de SM le Roi Mohammed VI, qui a donné la priorité à la santé et à la sécurité du peuple marocain. C'est une décision qui préserve la santé de près d'un million et demi d'élèves du primaire, du collège et du lycée et de leurs familles", a-t-il fait observer.
M. Allakouch a, en outre, indiqué au sujet de l'adoption des points du contrôle continu, que "les systèmes éducatifs internationaux les plus solides n'adoptent pas le redoublement scolaire au cours des neuf premières années de l'enseignement".
Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi avait annoncé, mardi à la Chambre des conseillers, les mesures relatives à la gestion du reste de l'année scolaire.
Dans ce cadre, il a notamment souligné que les élèves ne retourneront en classe dans les établissements d'enseignement qu’en mois de septembre prochain et que les épreuves du baccalauréat seront maintenues, à savoir l’examen national de la deuxième année du baccalauréat qui sera organisé en juillet et l’examen régional de la première année du baccalauréat, qui aura lieu en septembre.