"Pour faire œuvre de pragmatisme, le secteur de la santé doit être prioritaire. La première force de l'Etat doit aller dans le renforcement des capacités et des possibilités de prévention sanitaire et ce, dans les plus brefs délais", a indiqué Mme Kettani, dans une interview accordée à la MAP.
Une alliance combinée, réunissant le public et le privé pourrait propulser cet effort, a-t-elle préconisé, relevant que "si la maîtrise de l'économie doit passer par la maîtrise de la santé, il s'agira par exemple d'associer l'industrie pharmaceutique, les laboratoires, les universités, la recherche scientifique et les fonds publics et privés pour optimiser au maximum les outils de protection et de soins, à même de permettre aux gens et aux acteurs de vivre, tout en prenant des risques d’exposition".
Par ailleurs, la présidente de Fomagov a appelé à innover en fusionnant des branches d'industrie et le secteur des services, "qui est très dynamique mais aussi plus fragile et exposé à des résiliences de plus courtes durées" et ce, dans une logique de réduction des dépendances.
"L’idée est de redéployer des industries inter-sectorielles, et de les appuyer sur le service pour multiplier les possibilités. Globalement, il est question de trouver de nouvelles niches industrielles, en s'appuyant sur la recherche et l’innovation", a t-elle précisé.
En outre, Mme Kettani a mis l'accent sur la nécessité d'entériner la structuration de l'approche "data" expérimentée tout au long de cette période, ajoutant qu'un "accès à l'information fiable et disponible de toutes les sphères sociales et sectorielles, notamment celles de l’informel, ne doit plus faire objet d’atermoiements".