Soigneusement conçue par l'Association des diplômés indonésiens des universités marocaines (HIMAMI) en exercice depuis 2009, cette émission de plus de 30 épisodes joint l'utile à l'agréable à travers des séquences vidéos qui traitent de manière subtile des principales valeurs et préceptes de l’Islam du juste milieu.
"Le but de notre concept est simple: Offrir aux internautes un contenu riche en spiritualité qui leur permet de développer, le temps d’un épisode, une méditation axée sur la thématique du jour", a affirmé le président de HIMAMI, Ilyas Marwal, dans un entretien accordé à MAP-Jakarta.
Le choix des conférenciers n’est pas fortuit, a poursuivi M. Marwal, précisant que ces derniers sont triés sur le volet parmi les plus brillants lauréats indonésiens des universités et instituts marocains.
"Plusieurs Indonésiens ont pu acquérir, durant leur passage académique au Maroc, des connaissances scientifiques et d’autres dans le domaine de la Charia qu’ils souhaitent partager avec leurs compatriotes", a-t-il expliqué, ajoutant que ce projet audio-visuel diffusé dans un premier temps en bahasa indonésien, sera, par la suite, sous-titré en anglais, pour attirer une large communauté d’internautes à travers le monde.
Outre sa portée spirituelle, l’académicien indonésien a noté que l’émission vise également à réconforter les âmes et apaiser l’atmosphère ramadanesque considérablement affectée par le confinement actuel, ajoutant qu’une place de choix a été accordée aux hautes vertus promues par l’Islam, notamment la solidarité, la patience et l’entraide.
"Les thèmes qui sont minutieusement concoctés ne portent pas uniquement sur le volet cultuel, mais traitent également des questions d’éthique et de discipline pour une population plus avertie et consciencieuse, surtout durant ce contexte spécial de confinement", a poursuivi ce diplômé de l’université de Mohammed V de Rabat.
"Cette série spirituelle produite et animée à distance vient aussi apporter des réponses à des questionnements conformément aux dispositions de la Chariâ "Ahkam" pendant cette période épidémique", a-t-il considéré, ajoutant que plusieurs fidèles se sont interrogés sur la manière la plus appropriée pour vivre leur culte.
"La prière de Tarawih, la Zakat du Ramadan ou bien la retraite spirituelle sont autant de thèmes traités par notre émission", a énuméré M. Marwal qui avait décroché son doctorat en études islamiques en 2007 à Rabat.
En parallèle, le président de HIMAMI a fait savoir que la femme a bien évidemment son mot à dire au cours de cette programmation ramadanesque, soulignant que "Kalam Maghribi" a consacré plusieurs épisodes à "la descendante d'Eve" qui avait déjà confirmé, à travers le monde, sa place dans la société du savoir aux côtés de l’homme.
Et de préciser que chaque conférencier ou conférencière fait usage d’une stratégie d'animation et de débat, basée sur des principes de rhétorique et d'argumentation adaptée à des auditeurs avérés.
Interrogé sur l’idée derrière cette webémission, M. Marwal a confié à la MAP que ce nouveau concept traduit sa grande admiration pour le cycle des causeries religieuses organisées durant le mois sacré de Ramadan, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L’assiste.
"A travers Kalam Maghribi, nous souhaitons rapprocher les internautes indonésiens des causeries religieuses qui sont animées au Maroc par des Oulémas en provenance des quatre coins du monde pour débattre de différentes thématiques se référant à notre religion, un Islam modéré et tolérant", a-t-il expliqué.
M. Marwal également directeur de l'Institut coranique "Nurani" pour la mémorisation du Saint Coran à Jakarta, n’a pas manqué de saluer les efforts fournis par le Maroc et l’Indonésie, en tant que pays leaders dans le monde, en faveur de la promotion des valeurs du juste milieu.
"Kalam Maghrbi n’est qu’un simple trait d’union entre le Maroc et l’Indonésie, deux grandes figures du monde islamique qui malgré la distance les séparant, partagent tant de similitudes, à leur tête les principes de tolérance et de miséricorde promus par notre religion", a-t-il conclu.