Si la priorité a été donnée, dans un premier temps, à la production de quantités suffisantes de bavettes à usage unique, depuis l'imposition du port du masque par les autorités compétentes (17 avril dernier), plusieurs entreprises ont également dédié des lignes de production à la confection des réutilisables, qui sont désormais très demandés des deux côtés de l'Atlantique.
"Itex", manufacture de textile basée dans la zone industrielle de Lissasfa à Casablanca, a poursuivi cette tendance en réorientant sa production pour contribuer à la satisfaction d'une demande locale croissante en masques et à augmenter davantage le stock du Maroc en ce produit.
Déjà considérée comme les valeurs sûres du marché national, la société a mis au point une chaîne de production bien structurée et complète (stockage et filature du coton, confection du tissu, lavage, fabrication de masques, etc), tout en étant en phase avec l'esprit d'époque, où l'hygiène doit occuper une place centrale dans toute politique managériale.
Sur le site de production, on ressent une exigence certaine quant au respect des mesures de prévention et des gestes barrières, histoire d'offrir une protection maximale à des employés dévoués pour approvisionner le marché en bavettes de qualité.
Des distributeurs de gels hydroalcooliques sont mis à la disposition des employés à l'entrée de chaque zone. Somme toute normale, tout le monde porte le masque, ce bout de tissu qui restera le symbole de cette crise sanitaire planétaire. De plus, la communauté des scientifiques le recommande vivement dans les espaces confinés, comme les lieux de travail.
Dans tous les compartiments de cette unité industrielle (dépôt de coton, zones de filature, de confection et de fabrication), on rencontre une armada d'agents de nettoyage qui veillent scrupuleusement à la décontamination de tous les recoins du site. Munis de matériels de désinfection, ils sont continuellement en mouvement pour remplir leur mission.
"Nous avons rouvert notre unité pour produire des masques de protection à usage général (ndlr: réutilisables)", selon la norme de l'Institut marocain de normalisation (NM/ST 21.5.201 – 2020), a indiqué Ismail Jamai, vice-président de la société Itex, présente dans le circuit depuis plus d'une quarantaine d'années.
La capacité de production d'Itex s'élève à 70.000 masques par jour et doit être portée prochainement à 100.000, a-t-il expliqué, relevant que cette production constitue une contribution à l'initiative nationale de doter, tout d'abord, le citoyen marocain de masques.
"Nous visons également l'exportation. Il y a une large demande provenant particulièrement de pays comme la France qui aura besoin de pas moins de deux milliards de masques durant la période du post-confinement", a relevé M. Jamai.
En effet, cette période connaîtra une hausse spectaculaire de la demande en masques, a estimé le vice-président d'Itex. "Nous ambitionnons profiter de cette augmentation pour s'imposer au niveau national et international".
Dans ce sens, il a plaidé pour davantage de facilitation en matière d'exportation aux pays du Golfe, aux Etats-Unis et à certains pays européens, avant de conclure: "Ces masques seront malheureusement une chose à laquelle nous devons s'y habituer lors de notre quotidien".
La société Itex est spécialisée dans la bonneterie, lingerie et sous-vêtements (maille, bonneterie, lingerie: articles non dénommés, sur-vêtements, pull over, tricots, lingerie féminine et sous-vêtements , sous-vêtements masculins), le prêt-à-porter (vêtements de sport, Jeans, sportswear) et les tissus techniques (feutres, textiles élastiques, tissus à usage industriel).