Dans un entretien accordé à la MAP, M. Aouaj a indiqué que le ministère a annoncé la reprise des cours présentiels début septembre pour tous les niveaux, le déroulement de l’examen de la deuxième année du baccalauréat au cours du mois de juillet alors que celui de la première année est reporté au début du mois de septembre, faisant savoir que cette opération a nécessité la prise de plusieurs mesures, à commencer par le choix des centres d’examen et leurs capacités d’accueil afin de répondre à deux impératifs essentiels, à savoir l’égalité des chances en termes de conditions de passation et la prise de toutes les précautions pour préserver la santé des candidats, des enseignants et de tous les intervenants.
Les examens débuteront le 1er juillet avec l’examen régional pour les candidats libres, suivi de l’examen national pour les scolarisés selon les branches (Lettres et Sciences), ensuite la session de rattrapage de façon à annoncer les résultats le 29 juillet, ce qui marquera la dernière étape de l’examen du baccalauréat considéré comme un moment très important pour le système éducatif national et une opportunité de valorisation de tous les efforts consentis, a-t-il expliqué.
Afin d'atteindre les objectifs précités, M. Aouaj a souligné que plusieurs mesures et dispositions préventives dans les centres d’examen ont été prises afin de préserver la santé des candidats, notamment en limitant à 10 le nombre maximum des candidats dans une salle d’examen, et ce pour garantir la distance de sécurité, tandis que les établissements scolaires mettront à la disposition des candidats des masques et d’autres moyens de protection, outre les mesures préventives relatives aux élèves internes et au transport des candidats.
L’ensemble des moyens logistiques nécessaires au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont été mis à la disposition des directions provinciales, a-t-il poursuivi, ajoutant que pour assurer une capacité suffisante permettant de respecter la distance de sécurité entre les candidats, l’AREF aura recours aux salles de sport et aux amphithéâtres universitaires. Des salles couvertes ont été mobilisées à cet effet à Tanger, Tétouan, Al Hoceima, Chefchaouen et Larache.
Par ailleurs, M. Aouaj a annoncé que le nombre de candidats pour l’examen de la deuxième année du baccalauréat au niveau de l’AREF de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a atteint 41.074 et seront affectés dans plus de 250 centres d’examen, tandis que plus de 7.000 cadres éducatifs et administratifs seront mobilisés dans cette opération, ainsi que 4.000 salles d’examen, salles couvertes et amphithéâtres.
Les candidats de la branche Lettres, sciences humaines et enseignement originel représentent environ 36% alors que ceux de la branche Sciences, techniques et professionnelle présentent environ 64%, a-t-il ajouté.
S’agissant du bilan de l’enseignement à distance au niveau de l’AREF de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le responsable a noté que l’opération, qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, a permis de terminer les programmes scolaires, remerciant dans ce sens tous les intervenants, particulièrement les enseignants, les inspecteurs et les cadres éducatifs.
En termes de production, l’AREF de la région a contribué à hauteur d’environ 400 capsules vidéo de 30 minutes, répondant aux normes techniques, et diffusées sur les chaînes de télévision, a-t-il précisé, rappelant que sur le plan national, plus de 3.500 leçons et activités ont été mises en ligne.
M. Aouaj a également indiqué que 98% des établissements scolaires publics et 87% des établissements scolaires privés ont exploité les cours virtuels, alors qu’entre le 5 et le 20 mai, 5.000 enseignants ont participé à la plateforme "Teams", avec 18.000 bénéficiaires parmi les élèves durant cette même période, estimant que ces indicateurs reflètent l’intérêt des familles et des élèves pour cette nouvelle approche éducative.
L’expérience de l’enseignement à distance, qui a été entamée durant une conjoncture exceptionnelle, deviendra, après la pandémie et le retour à la situation normale, une composante essentielle à prendre en compte dans le projet d’établissement pour l’école marocaine, a-t-il estimé.
Pour le responsable, cette composante permettra sans doute de réduire les disparités et de consolider le concept d’égalité des chances, notamment pour certains bénéficiaires qui ne peuvent se déplacer en raison de certaines contraintes.
Dans certains cas, l’enseignement à distance sera non seulement une opération complémentaire, mais essentielle pour la gestion de plusieurs dossiers, la réduction des dépenses et la rationalisation des résultats, a-t-il conclu.