L’hebdomadaire relève que le Royaume est l'un des principaux partenaires ayant soutenu cette initiative dite "Coronavirus Global Response", annoncée suite à l’appel aux dons lancé, le 4 mai, par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour mettre au point des solutions liées au développement de moyens efficaces de lutte contre la pandémie de Covid-19.
Le Maroc s'est associé à l'effort mondial de lutte contre la propagation de la pandémie de COVID-19 en vue de minimiser l’impact de la pandémie sur les populations, principalement sur les plans économique, social et psychologique, note la publication qui énumère les différentes mesures prises par le gouvernement marocain sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis l'apparition du coronavirus, en particulier dans le domaine de la recherche scientifique et de l'innovation, un effort qui devrait bénéficier non seulement au Maroc, mais aussi à l’Afrique, l’Europe et d’autres pays de par le monde.
La publication cite une série d’initiatives lancées par le Maroc dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation en rapport avec la lutte contre le Covid-19, dont la réalisation d’études cliniques et de pharmacovigilance, la production d’un appareil de respiration artificielle, ou encore la conception d’une application pour le tracing, ce qui a conforté les efforts du Royaume pour combattre la menace de COVID-19.
Parmi ces mesures clés, l’hebdomadaire retient notamment la production de 10 millions de masques pour une utilisation locale, mais qui pourraient également être destinés à l'Europe ou à l'étranger.
Il se réfère à la déclaration du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui affirmé, devant la Chambre des représentants, que le Maroc a décidé d'exporter une partie de ces masques à l'étranger, après avoir atteint l'autosuffisance, avec une production journalière de 10 millions de masques en tissu non tissé dans près de 23 usines.
Le Maroc a déjà entamé l’exportation d’équipements médicaux tels que des combinaisons, des blouses, des sur-blouses, ou encore des visières, fait remarquer l’hebdomadaire qui met également en avant la conception d’un test marocain MAScIR pour la détection du COVID qui vient d’être validé par l’institut Pasteur à Paris, tandis que les instituts de recherche et développement ont conçu un appareil de mesure de la température destiné aux malades atteints du coronavirus, ainsi qu’un respirateur intelligent artificiel 100% marocain (le Sircos), à la fois autonome et contrôlé à distance, qui permet aux patients, souffrant de problèmes respiratoires et dans l’incapacité de se déplacer à l’hôpital, de bénéficier de la respiration artificielle à domicile.
Et d’ajouter que ces innovations technologiques, faites de composants entièrement disponibles sur le marché marocain, seront opérationnelles autant en ville qu’en milieu rural, et dotés d’une autonomie de plus de 3000 heures. Une fois leur production achevée au cours des semaines à venir, elles seront mises à disposition du système sanitaire.
Ces efforts sont confortés, selon l’hebdomadaire, par le positionnement du Maroc qui a acquis, ces dernières années, une réputation pour sa forte industrie pharmaceutique.
Dans ce contexte, il estime que si un traitement est trouvé, le Maroc "pourra mettre à disposition ses capacités pour soutenir la production pour l'Afrique à des coûts accessibles et sans restrictions ni barrières".
Côté financement, l’article souligne l’apport du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus, mis en place à l’initiative de SM le Roi pour couvrir les dépenses résultant de la crise sanitaire en cours.
Le fonds devra financer la mise à niveau du système médical en termes d'infrastructures adaptées et tout moyen supplémentaire jugé nécessaire à acquérir d'urgence, outre le soutien de l'économie nationale et des secteurs les plus touchés par la pandémie, note l’hebdomadaire.