Cette réunion a rassemblé près de 300 participants, dont les ambassadeurs et les représentants des Etats membres des Nations-Unies à New York et à Genève, et a vu la participation du président de l’Assemblée générale de l’ONU, Tijjani Muhammad-Bande, et la Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’Homme, Michèle Bachelet.
Dans son allocution d’ouverture de cette réunion, l’ambassadeur Hilale a souligné que les Organes des Traités représentent des éléments clés de l'architecture des droits de l'Homme des Nations-Unies, et jouent un "rôle décisif" pour promouvoir et protéger les droits de l'Homme dans le monde.
Le diplomate marocain a précisé que ces Organes garantissent aux victimes une voie de recours essentielle, en fournissant aux Etats des orientations sur la manière d'assurer la pleine mise en œuvre de leurs obligations en matière des droits de l'Homme.
A cet effet, l’ambassadeur Hilale a relevé trois principes qui guideront ce processus de renforcement, à savoir l’inclusion de tous les acteurs concernés, notamment à travers des consultations élargies avec l’ensemble des parties prenantes, y compris la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que la transparence, qui est essentielle pour garantir la crédibilité du processus et son appropriation par tous les acteurs concernés, et enfin le consensus, qui demeure le principal gage de réussite du processus.
Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse a présenté la feuille de route de ce processus, qui comprendra la collecte d’informations des Etats membres et des autres acteurs concernés, ainsi que la tenue de consultations à New York et à Genève avec ces derniers.
M. Lauber a souligné que le résultat du processus sera sous la forme d’un rapport qui sera soumis au président de l’Assemblée générale de l'ONU en septembre prochain, et contiendra des recommandations sur les voies et moyens de renforcer le fonctionnement des Organes des Traités.
Le président de l’Assemblée générale a souligné, de son côté, que ce processus devrait faire le point sur les initiatives de réforme antérieures et proposer des moyens de renforcer le travail et l'impact des organes conventionnels.
A cet effet, il a appelé à la réflexion sur les différents moyens de promouvoir et de protéger les droits de l'Homme à travers les principes de coopération et d'un véritable dialogue entre toutes les parties prenantes.
La commémoration cette année du 75ème anniversaire de l’ONU doit "nous inciter à demeurer fermes dans notre engagement à faire en sorte que chacun, partout dans le monde, mène une vie digne et prospère, avec justice et paix", a-t-il plaidé.
La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme a relevé, quant à elle, que les organes des traités des droits de l'Homme jouent un rôle essentiel en tant que protecteurs des piliers du travail des Nations-Unies.
Qualifiant d’inestimable le travail des Organes des Traités, Mme Bachelet a rappelé qu’ils ont guidé les réformes juridiques dans toutes les régions du monde et aidé les États membres à remédier aux violations des droits de l’Homme. Elle a conclu en relevant la nécessité de trouver des moyens de renforcer ce système face à une série de défis auxquels font face les Organes des traités.
L’ensemble des intervenants, y compris le président de l’Assemblée générale et la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, ont félicité les ambassadeurs du Maroc et de la Suisse pour leur nomination pour mener ce processus délicat et complexe. Ils ont, en outre, témoigné de la crédibilité et la confiance dont bénéficient les ambassadeurs Hilale et Lauber au sein de la communauté internationale, ainsi que leur expertise dans le domaine des droits de l’Homme.
A rappeler que les ambassadeurs Hilale et Lauber avaient été nommés, le 8 avril dernier, par le président de l’Assemblée générale des Nations Unies pour mener ce processus.
Ce dernier a été mandaté par la résolution 68/268, adoptée par l’Assemblée générale le 9 avril 2014, avec l’objectif d’examiner la situation de l’ensemble des organes conventionnels des droits de l’Homme, évaluer l’efficacité des mesures prises pour garantir leur viabilité et décider de prendre de nouvelles mesures visant à renforcer et à améliorer leur fonctionnement.