Dans une récente publication du think tank marocain sous le titre "Rivalité sino-américaine : La Covid-19, frein ou amplificateur selon les comportements des acteurs", l’auteur relève que les Etats-Unis et la Chine, qui “mènent une rivalité âpre et ardue”, ont vu leurs relations naviguer sur une échelle d’hostilité où les règles d’engagement “ne sont ni suffisamment détendues pour être amicales, ni assez tendues pour faire de l’un l’ennemi de l’autre”.
"Cette tendance s’est renforcée durant la gestion de la crise de la pandémie de la Covid-19", a-t-il noté, soulignant que "depuis que la pandémie a touché les USA, les tensions sont montées d’un cran de part et d’autre, pour ne plus se limiter à une simple joute verbale".
"Une guerre chaude est certes inimaginable, eu égard aux dangereuses conséquences qu’elle pourrait générer", a poursuivi M. Bassou, relevant toutefois que "les tensions dans les relations entre les Etats-Unis et la Chine sont un sujet de préoccupation pour le monde".
"En dépit des quelques ouvertures éphémères, qui donnent parfois espoir à la détente, la tendance de ces derniers temps est plutôt vers l’escalade", a-t-il tenu à préciser.
"Il ne se passe pas un mois, voire une semaine sans qu’actions, déclarations ou positions de l’un des deux pays contre l’autre ne fasse la Une de l’actualité", a-t-il avancé, ajoutant que des "incidents les plus dangereux en Mer de Chine méridionale, aux mesures douanières et tarifaires, en passant par des arrestations d’espions et les accusations d’ingérence, les hostilités vont bon train et sont réciproques et continus".
"L’hostilité entre les deux pays n’est pas de date récente", a souligné l’auteur de l’article, relevant qu’aujourd’hui, la Chine n’est pas seulement une parmi les puissances du monde. "Elle concurrence les USA pour le statut de première puissance du globe, tout en adoptant une doctrine politique différente et une vision singulière se démarquant de celles des Américains", a-t-il encore estimé.
Il a dans ce sens passé en revue des événements les plus importants de la "guerre" économique sino-américaine, faisant savoir qu’à la mi-janvier 2020, alors que "le Coronavirus n’était qu’un fait presque anodin loin de poser une quelconque menace pour la marche du monde (…), le président américain, Donald Trump avait signé avec le vice-Premier ministre chinois, Liu He, un accord commercial préliminaire pour rééquilibrer le commerce entre les deux grandes puissances économiques".
L’évolution de l’épidémie Covid-19 en pandémie et son extension au territoire américain "ne tarderont pas à mettre fin aux espoirs de détente et à relancer de plus belle la joute verbale entre les deux puissances", a fait observer l'auteur de l'auteur.