Pour M. Mrabih Rabou, il est urgent que l’Algérie réponde à l’appel contenu dans la résolution 2494 du Conseil de Sécurité à rester engagée dans le processus des tables rondes de Genève dans un esprit de réalisme et de compromis, tout au long de sa durée jusqu’à ce qu’il aboutisse.
Se penchant sur la résolution 2494 du Conseil de Sécurité, le chercheur a rappelé que l’instance exécutive onusienne et avec elle l’ensemble de la communauté internationale appellent les parties au différend régional sur le Sahara marocain à œuvrer en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis, tout en réitérant la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie.
M. Mrabih Rabou a souligné que l’Initiative d’autonomie, qualifiée de « sérieuse » et « crédible » dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007, a été élaborée à travers un processus consultatif associant tous les segments des populations sahariennes du Royaume.
Ce fût l’occasion pour le chercheur de mettre en lumière le caractère fantaisiste des allégations concernant la représentativité du « polisario ». Les seuls représentants légitimes de la population du Sahara marocain, a martelé M. Mrabih Rabou, sont les 3.500 élus locaux de la région, dont il fait lui-même partie, et non les dirigeants de cette milice armée « nommés et installés à vie par l’Algérie ».
Toute contestation dans les camps de Tindouf de la légitimité du « polisario » se heurte à une répression systématique et brutale, rendue possible par la délégation illégale d’autorité par l’Algérie au « polisario » sur une partie de son territoire, en violation de ses obligations internationales.
Transgressant les dispositions du droit international humanitaire, notamment la Convention sur le Statut des Réfugiés de 1951, l’Algérie refuse par ailleurs de permettre un recensement de la population des camps de Tindouf, en défiance des résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité depuis 2011.
La population des camps de Tindouf est privée par l’Etat-hôte de tous ses droits élémentaires, que ce soit le droit à un emploi décent, ou encore le droit à l’alimentation.
Les personnes se trouvant dans les camps de Tindouf, une zone dont les accès sont barrés par les cordons sécuritaires de l’armée algérienne et du « polisario », ne peuvent même pas se déplacer entre les différents camps sans autorisation, et a fortiori à l’extérieur des camps.
L’obtention de documents de voyage quant à elle dépend du bon vouloir des autorités algériennes et est réservée aux apparatchiks du « polisario ».
Mettant en avant le caractère anormal et exceptionnel de la situation des camps de Tindouf, M. Mrabih Rabou estime que l’appellation de « réfugiés » est trompeuse et qu’il convient de parler d’une population séquestrée.
Poursuivant son analyse, M. Mrabih Rabou a contrasté cette situation dramatique avec le climat qui règne au Sahara marocain, où la population bénéficie de la pleine jouissance de ses droits politiques, économiques, sociaux et culturels.
Dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé en 2015 à Laâyoune, des politiques ambitieuses et visionnaires et un cadre solide de bonne gouvernance ont permis au Sahara marocain d’émerger comme un hub économique majeur. Des projets d’infrastructures à large échelle font de surcroît du Sahara marocain un espace pleinement connecté.
M. Mrabih Rabou a souligné que si la valorisation des ressources naturelles du Sahara contribue au financement des projets de développement menés dans la région, les investissements publics injectés dans le Sahara marocain dépassent de loin les revenus générés à travers cette valorisation.
M. Mrabih Rabou intervenait dans le cadre de l’émission citoyenne « Sahara Debate », qui se veut une plateforme ouverte et démocratique pour jeter des éclairages sereins et dépassionnés sur la question du Sahara marocain.