Cet Appel humanitaire a bénéficié d’un appui record de 171 pays de tous les groupes régionaux, ce qui représente près de 90% des membres des Nations-Unies. Il s’agit d’une réelle prouesse diplomatique que le Maroc a réalisée en unifiant la quasi-totalité des membres de l’ONU, de tous les continents et de tous les niveaux de développement, pour faire face à l’impact et aux effets négatifs de cette pandémie sur le travail humanitaire et les personnes vivant dans des crises humanitaires.
Cet Appel s’inspire des valeurs humanistes et des principes humanitaires qui ont toujours guidé la diplomatie marocaine, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il intervient, en outre, dans le sillage des sollicitudes de Sa Majesté le Roi envers les pays africains frères, notamment la proposition Royale de lancer une initiative de Chefs d’Etat africains visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner les pays du continent dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie.
Il s’agit également de l’aide médicale acheminée, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, à de nombreux pays africains, à travers un pont aérien, afin de les accompagner dans leurs efforts de lutte contre la pandémie du Covid-19.
Cet Appel, qui a couronné les travaux du Segment des Affaires humanitaires de l’ECOSOC, vient d’être adressé par l’ambassadeur Hilale, accompagné de la liste des 171 pays qui l’ont appuyé, au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et au président de l’Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande.
Lors de la présentation de cet Appel, l’ambassadeur Hilale a souligné qu’il intervient à un moment crucial, où les besoins humanitaires liés au Covid-19 augmentent considérablement et les nombreux pays, en particulier les plus pauvres et ceux touchés par des crises humanitaires, doivent se préparer à une augmentation de son impact.
Le diplomate marocain a indiqué qu’il ne s’agit pas d’un simple document sur la pandémie du Covid-19, mais d’ «un appel à l'action», car la communauté internationale «doit agir maintenant».
A cet effet, l’ambassadeur Hilale a précisé que l'Appel souligne clairement l’impératif d’un engagement à «agir avec urgence et détermination pour répondre à cette crise» et à «prendre des mesures dès maintenant pour répondre avec urgence et détermination pour répondre aux besoins humanitaires, ainsi que prévenir et atténuer les effets humanitaires dévastateurs de cette pandémie», en mettant l’accent sur l’impératif d’«une réponse mondiale concertée et coordonnée fondée sur l'unité, la solidarité et la coopération internationale et un multilatéralisme efficace».
Dans ce contexte, l’Ambassadeur Hilale n’a pas manqué de saluer le ferme engagement et le leadership du Secrétaire général de l'ONU dans la lutte contre la pandémie du Covid-19, notamment son Appel à un cessez-le-feu mondial immédiat, largement soutenu par les États membres, ainsi que son Plan mondial de réponse humanitaire.
Il convient de souligner que l’Appel lancé par le Maroc propose une série de mesures concrètes et opérationnelles, indispensables pour relever les défis de cette pandémie. Il prône des actions pratiques, telles que faciliter l'accès, le passage et le déplacement de l'aide humanitaire, du personnel médical et de santé, et du matériel, sans lesquels les souffrances humanitaires, les pertes de vie et les besoins des personnes touchées pourraient être exacerbés.
L’Appel humanitaire du Maroc traite, en outre, de la question de la spéculation et du stockage indus qui peuvent entraver l'accès à des médicaments essentiels, des vaccins, des équipements de protection individuelle et des équipements médicaux sûrs, efficaces et abordables, ainsi qu'à d'autres fournitures et équipements humanitaires. Il appelle, par ailleurs, à l'accès universel, rapide et équitable et à une distribution équitable de toutes les technologies et produits de santé essentiels de qualité, sûrs, efficaces et abordables.
Enfin, l'appel vise à lutter contre les effets humanitaires de l'insécurité alimentaire mondiale aiguë face à cette pandémie, qui a été exacerbée par les infestations acridiennes récentes dans certains pays en développement.