Cette annonce a été faite lors des travaux de la 11è réunion du CNEA, qui a été consacrée à la présentation du bilan des activités du Comité au titre de l'année 2019, l'adoption de son plan d'action pour l'année en cours et la présentation d'exposés sur un ensemble de projets structurants dans le pays et qui concernent le développement du climat des affaires.
Intervenant à cette occasion, M. El Otmani a souligné qu'en application des Instructions contenues dans la message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants à la 2ème session de la Conférence internationale sur la justice, en octobre dernier à Marrakech, dans lequel Sa Majesté a souligné la nécessité d'élaborer une vision stratégique dans le domaine de l'amélioration du climat des affaires, le CNEA "s'emploiera cette année à préparer et développer une politique nationale intégrée pour améliorer le climat des affaires", selon un communiqué du Département du chef du gouvernement.
Pour assurer la réussite de cet important chantier, un comité de pilotage sera créé et comprendra les différents secteurs et organismes concernés des secteurs public et privé et se chargera de la préparation du contenu de cette politique nationale, a-t-il expliqué.
Le chef du gouvernement a également lancé un appel aux membres du CNEA à "s'engager dans ce chantier structurant qui permettra de donner un nouvel élan au travail du Comité et à la dynamique des réformes liées à l'amélioration du climat des affaires dans notre pays", ainsi qu'au secrétariat du Comité à "poursuivre l'accompagnement et le soutien nécessaires pour la réussite de ce chantier et tous les autres chantiers qui émergeront de cette politique nationale d'amélioration du climat des affaires".
M. El Otmani a salué, à cet égard, la performance du CNEA en tant que l'un des mécanismes de concertation et de dialogue "que nous continuerons d'appuyer pour définir et mettre en place les priorités des réformes qui facilitent le travail de l'entreprise nationale et accroissent sa compétitivité", notant qu'en dis ans d'existence, le comité a impacté positivement la vie des citoyens et des entreprises, a amélioré et développé le climat des affaires et a renforcé l'attractivité des investissements.
"Il s'agit d'une success-story à l'intérêt évident pour le pays et une réussite nationale dont nous sommes fiers et que nous allons veiller à pérenniser", a-t-il dit.
Il a également loué les progrès réalisés par le Maroc, soutenus par les réformes visant l'amélioration du climat des affaires, qui ont permis de renforcer l'attractivité de l'économie nationale, comme en témoignent le volume élevé des investissements étrangers et l'amélioration du classement du Royaume dans divers rapports internationaux tels que le rapport Doing Business publié chaque année par le Groupe de la Banque mondiale.
Le Royaume a pu réaliser un changement qualitatif en gagnant 75 places dans son classement dans ce rapport au cours des dix dernières années, pour se hisser au 53e rang sur 190 pays cette anné, contre une 128e rang avant la création du comité, a rappelé M. El Otmani, faisant savoir que le Royaume occupe le 3e rang au niveau de l'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
D'autre part, M. El Otmani a exprimé la volonté du gouvernement de renforcer l'approche participative et consultative, de consacrer la confiance entre les différentes parties prenantes des secteurs public et privé, en vue de favoriser les conditions de production et de compétitivité de l'entreprise et de l'économie nationale et de renforcer l'attractivité du Royaume aux investissements étrangers.
Et de souligner que la situation difficile actuelle caractérisée par les répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus et son impact majeur sur les secteurs vitaux "nous impose de profiter des opportunités que la situation actuelle peut offrir, dans un cadre participatif et de convergence, caractérisé par l'esprit national et la primauté de l'intérêt public, et à intensifier les efforts pour sortir de cette crise avec le moins de pertes possibles sur l'économie nationale et l'entreprise marocaine".
Dans ce même sillage, il a estimé que la capacité de l'économie nationale à sortir de la situation actuelle et à surmonter la crise conjoncturelle "dépend de la coopération pleine et étroite entre le gouvernement et les différents acteurs économiques et sociaux, et de l'évocation des valeurs de solidarité et de coopération qui unissent les Marocains face aux crises à travers le temps".
À cet égard, le chef du gouvernement a appelé à la formulation et à la mise en place un plan d'action visant à relancer l'économie nationale, à reprendre son activité et à renforcer ses capacités futures, ajoutant que "le plus grand défi réside actuellement dans l'engagement positif, la capitalisation des acquis et la proposition de solutions réalistes afin de surmonter les défis auxquels est confronté le développement du secteur privé".
Lors de cette réunion, poursuit le communiqué, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, le Wali de Bank Al-Maghrib et le directeur général du groupement professionnel des banques du Maroc, au nom de son président, et le président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d'industrie et de services, ont exposé les points de vue de leurs organismes respectifs sur les perspectives du climat des affaires, en particulier à la lumière des répercussions de la pandémie de la Covid-19, soulignant dans ce contexte la nécessité d'intensifier les efforts, d'assurer la coordination et d'accélérer les réformes et l'adaptation des procédures avec les besoins actuels des entreprises et de l'économie nationale.
Les membres du CNEA ont suivi, à cette occasion, des présentations sur un ensemble de chantiers structurants dans le Royaume visant le développement du climat des affaires et la réponse aux attentes des entreprises et des citoyens.
Ainsi, le ministre de la Justice a présenté le schéma directeur de transformation numérique du système judiciaire, tandis que le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique a souligné l'importance de la transformation numérique dans l'économie nationale, en particulier face aux défis dictés par la pandémie de la Covid-19 et à la nécessité de mettre à profit les opportunités qui se présentent.
De son côté, le secrétariat du CNEA a présenté le bilan de ses travaux pour l'année 2019 et son programme d'action pour l'année en cours, ainsi que la perception préliminaire de préparation de la politique nationale d'amélioration du climat des affaires.
Les intervenants ont été unanimes à souligner la nécessité de surmonter certaines difficultés auxquelles est confronté le tissu économique à travers l'accompagnement des entreprises, en particulier les PME, la structuration du secteur informel, l'adaptation du code du travail et le renforcement des dimensions régionales et sectorielles des réformes, conclut le communiqué.