La justice sociale et la bonne gouvernance à travers une meilleure affectation des ressources budgétaires sont au cœur de cette ambition royale, a relevé, dans une déclaration à la MAP, le président de ce centre de réflexion, Mohamed Badine El Yattioui.
Dans sa lecture de la teneur du discours, M. El Yattioui a fait observer que que le Souverain a mis en évidence, en cette conjoncture difficile, la nécessité de moderniser le système de gouvernance du secteur public afin de le rendre plus efficace et plus efficient "pour corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et des entreprises publics, garantir une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs missions respectives".
Afin de les concrétiser, relève l'universitaire, SM le Roi a préconisé "la création d’une Agence Nationale dont la mission consistera à assurer la gestion stratégique des participations de l’Etat et à suivre la performance des établissements publics".
Pour le président du Centre de recherche sur la globalisation, basé à Puebla (centre du Mexique), Sa Majesté a insisté sur le fait que l’investissement public sera une des bases fondamentales de la relance économique. Pour cela, 120 milliards de dirhams, soit 11% du PIB, seront injectés dans l'économie nationale, via la mise en place d'un Fonds d'investissement stratégique.
Ce dernier devra prioriser les secteurs clés pour une relance rapide et efficace permettant notamment la création d'emplois et le développement d'activités à forte valeur ajoutée, affirme-t-il.
De l’avis de l'universitaire, le Souverain entend instaurer une culture du résultat au sein de l'administration publique afin de répondre aux attentes des citoyens, notant que l'objectif est désormais de voir le pays se hisser au rang des pays émergents à travers une gouvernance plus efficace basée sur la reddition des comptes et l'évaluation régulière des politiques publiques.
La mise en place, à partir de janvier 2021 d'un plan d'action sur les cinq prochaines années, en vue de "la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales, qui sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi", démontre la priorité accordée à la question sociale par le Souverain, explique M. El Yatioui, notant que l'enjeu est de taille et pourrait permettre la mise en place d'un nouveau contrat social.