Dans une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, Mme Williams a tenu à remercier le Royaume du Maroc, ainsi que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour son soutien inébranlable et continu aux efforts des Nations Unies en Libye.
"Les Libyens sont très heureux de me savoir au Maroc car ils sont conscients que le Royaume a une histoire formidable dans le soutien des processus onusiens", d'autant que le Maroc est le berceau de l'accord politique de Skhirat, a relevé Mme Williams.
Lorsque le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'est exprimé devant le Conseil de sécurité le mois dernier, il a indiqué que le temps n'est pas en notre faveur, a-t-elle rappelé, estimant que l'évolution de la situation sur le terrain vient corroborer les propos du Secrétaire général.
Voilà pourquoi, nous devons agir de façon collective avec l'ensemble des amis de la Libye pour aboutir à une solution politique inclusive, pensée par les Libyens pour les Libyens, a souligné la responsable onusienne.
"La déclaration du président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Sarraj, et du président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh appelant à un cessez-le-feu et à un retour au processus politique était une déclaration très courageuse que nous devons accompagner", a dit Mme Williams.
"Depuis trop longtemps, la Libye a été une histoire internationale, nous avons désormais l'opportunité d'en faire une histoire libyenne", a-t-elle estimé.
"Je suis très reconnaissante pour les consultations que j'ai eues avec M. Bourita et je suis confiante quant à la possibilité de travailler ensemble pour construire ce dialogue inclusif et cette histoire libyenne", a-t-elle ajouté.
La Libye fait face à une crise économique terrible, les conflits menacent désormais le centre de la Libye et en particulier la région de Syrte qui compte 130.000 civils en danger, outre la pandémie du Covid-19 qui devient hors contrôle compte tenu de l'évolution exponentielle des contaminations, notamment dans le sud du pays, a regretté Mme Williams.
Compte tenu de la dynamique interne, du rapprochement "courageux" entre les parties libyennes, de la frustration croissante quant à la situation interne du pays et des interventions externes dans le conflit, "nous devons avancer rapidement pour trouver une solution à la crise", a plaidé Mme Williams.
Le plan de la MANUL, depuis la Conférence de Berlin en janvier dernier, est d'élargir le champ des possibilités, tout en profitant des expériences cumulées durant les processus déjà amorcés, avec comme pierre angulaire un dialogue inclusif entre l'ensemble des parties prenantes en vue de trouver une solution, a-t-elle soutenu.
Mme Williams effectue une visite au Royaume dans le cadre des consultations qu'elle mène avec les différentes parties libyennes ainsi qu'avec les partenaires régionaux et internationaux dans le dessein de trouver une solution à la crise libyenne.