M. Mendonça a souligné, dans une déclaration à la MAP à l'issue d’entretiens avec l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi, que de par ses échanges ininterrompus avec sa région méditerranéenne, européenne et africaine, le Maroc a connu toute une confluence d’éléments juridiques, de justice et de sécurité publique qui se sont cristallisés au Royaume.
"Ces échanges d’expériences sont pour nous un fait singulier pour appréhender les réalités dans toute la région", a-t-il ajouté, faisant observer que le Royaume, à travers son histoire séculaire et sa proximité de l’Europe, a pu influencer mais aussi tirer le meilleur des bonnes pratiques et politiques européennes.
"Nous sommes engagés dans la poursuite du dialogue et de la construction avec le Maroc, qui a accompli plusieurs réformes, en l’occurrence l’adoption de la Constitution de 2011", a ajouté le ministre brésilien, insistant que l’ambition est de renforcer ces liens dans le cadre des conventions de coopération déjà signées et celles en cours de négociation, en particulier dans les domaines de sécurité et d’échange d’informations.
Il s’agit, en définitive, de "construire ensemble une plateforme capable notamment de mettre en avant les réalités historiques et sociales du Royaume et de consolider la coordination en matière d’immigration", a noté M. Mendonça, pour qui les taux bas de criminalité au Maroc sont "un motif de grande fierté".
De son côté, M. Adghoghi a affirmé dans une déclaration similaire que "cette rencontre a été l’occasion d’exprimer la satisfaction à l’égard de ce qui a été accompli en termes de raffermissement du cadre de partenariat juridique", rappelant notamment la signature d’accords sur le transfèrement des détenus, la coopération en matière pénale, l’extradition ainsi que le mémorandum d’entente entre la Cour de cassation marocaine et le Tribunal suprême fédéral du Brésil.
Le renforcement de la coopération juridique entre les deux pays vise à répondre aux défis sécuritaires auxquels font face les deux parties, d’où la volonté d’enrichir le cadre juridique par de nouveaux accords institutionnels entre le Maroc et le Brésil, a-t-il expliqué.
Lors de cette rencontre avec le ministre brésilien, le diplomate marocain a soutenu que le nouvel accord de coopération en cours de préparation tend à coordonner les efforts des deux pays dans le domaine de la lutte contre le crime organisé, le terrorisme, le trafic de drogue, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent, lesquelles menaces nécessitant une réponse transnationale coordonnée.
Il a également mis en avant la politique migratoire et d'asile du Maroc, un pays d’origine, de transit et de destination qui considère que la réponse au phénomène de migration devrait être basée sur le principe de la responsabilité partagée et sur une approche humanitaire.
Le Maroc et le Brésil avaient conclu en juin 2019 à Brasília une série d’accords signés par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et son homologue brésilien, Ernesto Araujo.
Outre l’entraide judiciaire, les sept accords ont porté notamment sur l’investissement, la défense et la non double imposition pour le transport maritime et aérien.