Dans un communiqué, le ministère algérien de la Communication accuse le documentaire diffusé dimanche sur M6 et intitulé "L’Algérie, le pays de toutes les révoltes" de "porter un regard biaisé sur le Hirak" et d’avoir été réalisé par une équipe munie d’une fausse autorisation de tournage.
"Ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelque forme que ce soit", affirme le ministère.
Il qualifie ce tournage d’une "infraction au demeurant sévèrement sanctionnée", promettant d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs du reportage pour "faux en écriture authentique ou publique".
D’une durée de 75 minutes, ce film documentaire traite du "Hirak" et de la jeunesse algérienne, à partir de témoignages de trois jeunes algériens sur l’avenir dans leur pays.
Selon le synopsis du documentaire, il est également question de relater le "désespoir" de certains Algériens, étouffés par un système autoritaire et corrompu et qui n’envisagent qu’une option : fuir l’Algérie, un pays où "filmer est très difficile".
Malgré la crise sanitaire, la révolte populaire continue de gronder dans tout le pays, précise-t-on de même source, qui relève qu’en Algérie, manifester est pourtant passible d’un an de prison, mais rien n’arrête ces jeunes qui ont décidé de prendre leur destin en main.