"Le rôle unique des groupes de réflexion dans la conduite des affaires étrangères rend la transparence concernant le financement étranger plus importante que jamais", a indiqué le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo dans un communiqué.
Il a ajouté que pour "préserver l'intégrité des institutions de la société civile", les groupes de réflexion et autres organisations de politique étrangère qui souhaitent collaborer avec le Département d'Etat doivent divulguer "clairement sur leurs sites Web les financements qu'ils reçoivent de gouvernements étrangers, y compris des filiales appartenant à l'État ou gérées par l'État".
Washington estime à cet égard que "certains gouvernements étrangers, tels que ceux de la République populaire de Chine (RPC) et de la Fédération de Russie, cherchent à exercer une influence sur la politique étrangère américaine par l’intermédiaire de lobbyistes, d’experts externes et de groupes de réflexion".
Selon le chef de la diplomatie américaine, la demande de plus de transparence dans le financement des think tank "est distincte des exigences de divulgation en vertu du Foreign Agents Registration Act", l'une des lois strictes en vigueur aux Etats-Unis visant à légaliser les activités des agents de l'étranger agissant ouvertement dans le pays.
Les Etats-Unis est l'un des pays au monde qui comptent le plus grand nombre de centres de réflexion avec une longue tradition d'influence sur le processus d'élaborations des politiques, notamment étrangère. A l'approche de l'élection présidentielle, les renseignements américains mettent fréquemment en garde contre les risques d'influence étrangère sur l'issue du vote.