Il suggère aussi des pistes permettant, selon lui, de renforcer la résilience de ce secteur qui revêt une importance primordiale pour l’économie marocaine.
1- Quel état des lieux faites-vous aujourd'hui du secteur du commerce de détail surtout non alimentaire (habillement, intérieur...) ?
Pour être factuel et prendre de la hauteur par rapport aux statistiques largement diffusées, le secteur du commerce du détail a accusé lors des 7 derniers mois un recul supérieur à 70% et ce chiffre n’est pas encore stabilisé car à ce jour, l’état d’urgence est encore maintenu.
Les seuls foyers de chiffre d’affaires ayant résisté à cette crise nationale et mondiale sont ceux qui ont su basculer vers des business models hybrides combinant le digital comme vitrine (site e-commerce, facebook, instagram, whatsapp..) et livraison à domicile comme canal logistique.
Il n’est plus à rappeler et pour corroborer ce constat, que plus de 85% des entreprises étaient en arrêt total d’activité en début de cette crise sanitaire sans précédent.
Les chiffres d’affaires ont connu des baisses plus ou moins importantes selon le commerce exercé :
- Baisse du CA de plus de 70% pour 50% des entreprises du secteur ;
- Baisse du CA de 15% pour 12% des entreprises du secteur ;
- Baisse du CA entre 50% et 70%, pour 20% des entreprises du secteur ;
- Situation stable pour 2% des entreprises du secteur ;
- Baisse du CA entre 25% et 50%, pour 15% des entreprises du secteur;
- Augmentation du CA pour 1% des entreprises du secteur.
2- Quel est l'impact des mesures prises jusqu'à maintenant en appui à ce secteur ?
Le travail du gouvernement ainsi que celui de toutes les forces vives de notre pays est louable et on ne peut qu’applaudir toute initiative patriote ayant un impact positif sur le quotidien de nos concitoyens.
Cependant et avec le recul nécessaire dans ce genre de situation, nous prenons en considération que nous sommes en pleine crise mondiale, que nous sommes en face d’un gouvernement qui est à une année des prochaines élections et que nous sommes aussi à la veille de la présentation du nouveau modèle de développement. Ce qui fait de cette période une période un peu particulière.
Notre association comme de nombreuses autres se veulent des porte-paroles des TPE & PME qui constituent plus de 95% de notre tissu économique.
3- Est ce que vous proposez d'autres mesures en vue d’améliorer la résilience de ce secteur ?
Nos propositions au niveau de l’Association Professionnelle des Marques Marocaines s’articulent sur les axes suivants :
- Définition de l’image que nous voulons transmettre au Monde pour les 10 prochaines années : Un pays, Une Vision, Une identité !
- Recensement par région des secteurs porteurs en matière de développement de produits ou services « Made in Morocco » exportables : La Cartographie du Made in Morocco !
- Mise en place de l’Agence Nationale du Made in Morocco : information, formation et gestion dématérialisée des dossiers : Un interlocuteur Unique !
- Encouragement et promotion de la consommation locale à travers des leviers de compétitivité et de montée en qualité des services et des produits destinés au marché local : Le client local est une valeur sûre !
- Consolidation de la préférence nationale au niveau des appels d’offres des marchés publics et conditionner les aides octroyées par l’Etat aux entreprises marocaines ou étrangères par un engagement sur le respect de la préférence nationale. Les TPE & PME sont notre futur !