M. Bourita s'exprimait au terme de la séance de consultations tenue les 4 et 5 novembre à Bouznika entre les représentants des circonscriptions électorales de la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’État libyens en vue de réussir le dialogue politique prévu le 09 de ce mois en Tunisie.
Pour le ministre, les séances de Bouznika ont favorisé une dynamique positive et ont constitué une action salutaire ayant balisé le chemin vers d'autres rencontres qui ont, toutes, donné des résultats positifs et de l'espoir.
"Il y a aujourd'hui un grand optimisme chez les Libyens et la communauté internationale" pour parvenir à une solution à la crise dans ce pays, a relevé M. Bourita, mettant en avant l'esprit positif et la ferme volonté manifestée par les deux parties participantes pour poursuivre ce dialogue qui repose sur une approche unique qui permet aux Libyens d'avoir un dialogue "par les Libyens, à travers eux et pour eux".
Il a, en outre, souligné que telle est l'approche adoptée par le Maroc sur instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, notant que cette démarche a donné une leçon aux autres, selon laquelle les Libyens sont seuls capables de résoudre leurs problèmes tout en faisant montre d'un sens de responsabilité et de patriotisme dans l'intérêt de leur pays.
M. Bourita a réaffirmé, à cet égard, que la seule volonté du Maroc est de se tenir aux côtés de tous les Libyens et de leur faciliter les moyens de négocier entre eux sans ingérence ni influence.
Dans ce contexte, le ministre a souligné que le Maroc a une "forte conviction" que le Haut Conseil d'État et la Chambre des représentants libyens ne peuvent pas être exclus pour réaliser n'importe quel progrès dans la résolution de la crise libyenne, étant donné qu'il s'agit de deux institutions légitimes et constituent le noyau dur autour duquel se constituera cette solution. Grâce à elles, l'application des compromis sera réalisée sur le terrain, a-t-il ajouté.
M. Bourita a également réaffirmé que le Maroc estime que le "parapluie" onusien demeure nécessaire pour parvenir à une solution à la crise libyenne, et procédé selon des référentiels clairs, représentés essentiellement dans l'accord politique de Skhirat, les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les initiatives sur lesquelles les Libyens se sont mis d'accord.
"Nous sommes heureux de voir que le dialogue inter-libyen a abouti à des accords importants qui faciliteront le travail dans les étapes à venir et raccourciront les distances pour parvenir à une solution espérée par tous les libyens", a-t-il indiqué, saluant une fois de plus l'esprit avec lequel les deux parties travaillent dans l'intérêt de la Libye et des Libyens.
Il a de même souligné que le Maroc sera toujours aux côtés des deux parties pour réunir toutes les conditions afin que ce dialogue se poursuive sur toutes les questions dans lesquelles elles ont un rôle fondamental, et mobilisera toutes ses énergies pour que ce dialogue soit reconnu comme un élément essentiel pour parvenir à toute solution sous l'égide des Nations Unies.
Dans une allocution de circonstance, M. Ibrahim Sahad, du Haut Conseil d'État libyen, a exprimé "une grande gratitude et appréciation à Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui se tient à nos côtés", soulignant que les séances de dialogue libyen à Bouznika "nous ont permis de parvenir à de nombreux accords qui furent hors de portée hier".
De son côté, Aicha Mehdi Chalabi a fait part, au nom de la délégation de la Chambre des représentants libyenne, de "ses vifs remerciements au Maroc, Roi, gouvernement et peuple, et sa pleine appréciation pour ce que le Royaume a fait pour aider notre peuple, nous soutenir et être à nos côtés dans notre crise à travers un message de paix dont l'histoire sera témoin et qui sera enseigné à nos enfants".