«La sagesse avec laquelle le Maroc a observé, analysé, évalué et décidé, a été remarquée par les Nations-Unies, les milieux diplomatiques et les chefs d’Etat », a relevé Me Seillan, membre de la Plateforme internationale pour le Sahara marocain, faisant remarquer que le Maroc est intervenu pour rétablir la situation «sans qu’ait été relevé aucun incident».
Dans une réaction à l’intervention légitime des Forces Armées Royales visant à sécuriser cette zone, le professeur Seillan est revenu, dans un article intitulé «El Guerguarate, à la frontière atlantique Nord de la Mauritanie, ou les derniers soubresauts d'un mourant», sur les déboires politiques et diplomatiques du polisario, soutenu par l’Algérie.
«Bien qu’elle ait fait une certaine actualité en ces premiers jours de novembre, l’état de mort avancée de l’organisation dite polisario est un fait aujourd’hui avéré », écrit-t-il, notant qu’elle a été «maintenue depuis des décennies, sous perfusion par des militaires algériens soucieux de cacher les innombrables sujets d’insatisfaction qui grondent depuis les villes et les campagnes». Ce qui permet de comprendre, a-t-il rappelé, «que des liens étranges et bien suspects animent leurs relations obscures ».
Me Seillan, professeur de droit à l’université de Bordeaux, a rappelé dans ce contexte que «les Nations Unies ont lancé au monde un appel à la raison dans une magnifique résolution 2548 du 30 octobre dernier du Conseil de sécurité », notant que «des intentions belliqueuses d’un autre temps viennent troubler la paix, qui, depuis 45 ans dynamise le développement de l’Ouest africain».
Pour lui, le principe de réalité est souvent dérangeant, faisant remarquer que le poliario n’est devenu aujourd’hui que l’ombre de lui-même.
"N’existant que par la volonté de l’Algérie, mais, en même temps, lié aux groupes terroristes de natures diverses qui se sont installés en son Sud saharien et dans les pays du Sahel, le polisario a déclaré courant octobre, se mettre en état de guerre contre le Maroc", rappelle Me Seillan, expliquant que cette annonce ne trompe pas, "elle n’est que la manifestation allergique d’une Algérie qui n’est pas en mesure de gérer ses contradictions internes et dont le but est de détourner l’attention sur ses problèmes".
Et de conclure que devant la décision du Conseil de Sécurité, la déclaration du polisario a eu pour objectif "d’adoucir la déception des quelques pays qui persistent à revendiquer la création d’un Etat factice, au premier rang desquels l’Algérie. De même que, visant un effet tremplin pour relancer sa diplomatie, en particulier en Europe et en Amérique du Sud, celle-ci a, selon les termes de son agence officielle, activé ses ambassadeurs pour défendre le polisario. Mais la crédibilité de la thèse algérienne est aujourd’hui quasiment nulle dans les pays musulmans, en Afrique et en Europe, non seulement parce qu’elle heurte le fait historique et culturel de la souveraineté entière du Maroc, mais aussi parce qu’elle est source de nouveaux facteurs de désordre et d’insécurité dans une zone en profond développement".