Depuis son lancement en 2005 à travers l'ensemble du territoire national, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'INDH actuellement en sa 3è phase, a apporté des solutions appropriées et sur-mesure à nombre de problématiques de développement, en se basant sur un diagnostic minutieux de la situation sur le terrain, et une approche pragmatique plaçant l'élément humain et son épanouissement au coeur des priorités.
Une efficacité à ne plus démontrer qui est due, en outre, à la démarche participative et aux synergies créées, dans le cadre de ce chantier Royal, grâce aux partenariats agissants et à la fédération des efforts de tous : autorités publiques, partenaires institutionnels, secteur privé et société civile.
C'est dans ce sens que la province d'Al Haouz, à l'instar d'autres régions et zones du Royaume, vit, depuis une quinzaine d'années, au rythme d'une kyrielle de projets inclusifs programmés dans le cadre de l'INDH, quelque 1600 au total, et mis en exécution par plusieurs partenaires, selon une démarche basée sur les résultats et mobilisant les moyens nécessaires, de manière à toucher tous les secteurs socioéconomiques névralgiques, ainsi que l'ensemble des couches sociétales, notamment celles issues de milieux défavorisés et souffrant de précarité.
Ces projets mis en oeuvre dans le cadre de plusieurs axes stratégiques de l'Initiative concernent les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'enseignement et de la formation, le renforcement des infrastructures de base, l'émancipation et l'autonomisation financière de la femme, la création d'activités génératrices de revenu (AGR), la lutte contre le chômage chez les jeunes....etc. La finalité étant d'améliorer les conditions d'existence des autochtones et leur garantir une vie digne.
L'ingéniosité de l'INDH au niveau de la province d'Al Haouz apparait en ce sens que ce chantier de règne a permis de favoriser l'émergence d'une société civile dynamique, ambitieuse et agissante via la création d'associations et de coopératives déterminées, plus que jamais, à s'inscrire dans tous les efforts qui se déploient localement à la faveur d'un développement durable et inclusif.
Dans ce sens, il convient de citer l'exemple de la Coopérative artisanale "Ifassen" (mains en amazigh) pour la couture traditionnelle, basée à Tahanaout, chef-lieu de la province d'Al Haouz et qui a vu le jour le 27 septembre 2016. Cette entité féminine, qui se propose d'initier les femmes aux métiers du tissage, de la tapisserie, du tricotage, et de la broderie entre autres, a commencé avec 7 femmes seulement pour se retrouver actuellement à une cinquantaine d'adhérentes, toutes motivées et décidées à persévérer sur cette voie, à même de leur permettre de gagner leur vie et d'améliorer leurs conditions sociales, a confié à la MAP, Mme Najat Essaadaoui, présidente de cette coopérative.
Et Mme Essaadaoui de mettre en avant le rôle joué par l'INDH, à travers une contribution de 120.000 DH ayant permise à cette coopérative de se doter d'équipements (atelier complet) de couture, broderie..., notant que grâce à l'Initiative, cette coopérative a pris part à une série d'expositions et de salons, occasion de faire écouler directement ses produits.
Elle a, dans le même sens, mis en avant la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer la femme, faisant savoir que la coopérative "Ifassen" fait bénéficier de son expertise des groupes de jeunes filles bénéficiaires de la formation par apprentissage.
Dans cet élan de solidarité agissante, dont l'INDH en a fait son cheval de bataille et le socle de sa démarche, un intérêt particulier est accordé également, au niveau de la province d'Al Haouz, au renforcement des capacités des jeunes, leur formation et leur initiation à l'auto-emploi afin d'en faire des acteurs agissants et de vrais citoyens de demain.
Dans ce sens, la province d'Al Haouz veille à la mise en oeuvre d'un programme portant sur l'insertion économique des jeunes, auquel s'est associée la Fondation Norsys, en vertu d'un accord conclu avec le Comité provincial de développement humain (CPDH).
"Il s'agit d'un chantier prometteur destiné à créer une dynamique soutenue à créer des emplois et à générer un impact positif sur le développement humain et économique au niveau des zones d'installation ou de travail des jeunes bénéficiaires", a expliqué, dans ce sens, Mme Sarah Trichi, responsable du programme Entrepreneuriat au sein de la Fondation Norsys.
Passant en revue une série de projets pilotés par la Fondation au niveau de la région Marrakech-Safi et de Ouarzazate visant à accompagner et à encourager les jeunes à créer leurs entreprises, elle a relevé que "grâce aux équipes de l'INDH et de la Fondation Norsys, nous avons réussi à mettre en place une plateforme idoine à même de permettre aux jeunes de bénéficier d'un meilleur accompagnement pour mettre sur pied des projets innovants, durables et à fort impact socio-économique et environnemental".
A la commune de Lalla Takerkoust relevant du Cercle d'Amezmiz, plus précisément à Douar Tifarouine, c'est l'Association Tifarouine pour le Développement Rural, l'une des associations bénéficiaires de l'appui de l'INDH, qui avait décidé, très tôt, de prendre le flambeau de l'engagement citoyen en veillant à fédérer les efforts des habitants locaux pour assurer un développement durable via une série d'actions et d'initiatives qu'elle mène.
Dans ce cadre, cette association s'est engagée depuis sa création, en matière d'animation culturelle, avec un intérêt particulier pour la promotion de la condition de la femme rurale, notamment sa santé, sa formation, et la création des AGR en sa faveur, a expliqué son président, M. Brahim Driouch.
L'association s'est lancée également, grâce au concours de l'INDH, dans la formation des femmes rurales, plus d'une soixantaine au total, dans les métiers du tissage et de la couture et du design, a-t-il fait savoir.
Et M. Driouch de poursuivre que l'association, partant de sa prise de conscience que l'éducation de l'enfance est une bataille de longue haleine, s'est dotée d'une crèche et ce, en droite ligne des efforts déployés en vue de la promotion du préscolaire, tout s'inscrivant pleinement dans la lutte contre l'analphabétisme au profit des bénéficiaires.
L'association a aussi élargi son éventail d'activités pour s'étendre à la gestion d'un projet d'eau potable et d'eau d'irrigation agricole au niveau de ce village, s'est-il félicité.
Toujours en rapport avec la gestion de la problématique de l'eau potable. A la commune urbaine de Tahanaout, c'est l'association "Al Fath" pour le développement humain qui, depuis sa création en 2015, sert de modèle de cette mobilisation citoyenne, aux côtés des autorités locales et des partenaires institutionnels, pour améliorer les conditions de vie des autochtones.
Cette association, qui a bénéficié de l'appui de l'INDH via une enveloppe de l'ordre de 140.000 DH, dont 40.000 DH dans une première tranche, pour la construction d'un château d'eau et 100.000 DH pour l'extension du réseau de distribution (en cours de réalisation), a su enfin apporter le sourire à une centaine de ménages qui souffraient par le passé de coupures et perturbations récurrentes d'approvisionnement en cette denrée vitale, a fait savoir M. Hebchane Said, membre de ladite association.
Dans le même sillage, il a loué le rôle de l'INDH dans l'amélioration des conditions de vie des autochtones, faisant part de ses remerciements aux autorités locales et aux différents partenaires pour leur engagement en faveur d'un développement durable et inclusif dans cette partie du territoire national.