Cette reconnaissance ferme, ancrée dans le marbre d’un décret présidentiel, s’inscrit dans la dynamique des déclarations successives, favorables au Maroc, de l’actuelle et des précédentes Administrations américaines, a écrit M. Fassi Fihri dans un billet publié vendredi, affirmant que cette décision "consacre l’appui plein et entier de la première puissance mondiale à la proposition marocaine d’autonomie des Provinces du Sud dans le cadre de la souveraineté du Royaume et la sanctuarise comme seule solution possible à ce conflit artificiel".
Le président de de l’Institut Amadeus a relevé que le contenu du décret signé par le Président Trump épouse parfaitement les contours du narratif de la diplomatie marocaine et se calque totalement sur les paramètres de négociation arrêtés par SM le Roi Mohammed VI.
Le rejet catégorique par les États-Unis, "pen-holder" des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Sahara, de la création d’un état fantoche, leur reconnaissance de la marocanité du Sahara et leur alignement intégral sur les paramètres de négociation prônés par le Royaume, interviennent dans un triple contexte politique et diplomatique, a-t-il fait observer.
Il s’agit d’abord de la crédibilité de la proposition d’autonomie et de la sincérité des efforts déployés par le Royaume depuis 2007, reconnus et salués par l’ensemble des résolutions du Conseil de Sécurité depuis cette date, qui appellent à une solution définitive basée sur le compromis, le réalisme et le pragmatisme, en d’autres termes, sur l’esprit même du contenu de la proposition marocaine d’autonomie, a expliqué M. Fassi Fihri.
Le contexte correspond également au processus de retraits massifs des reconnaissances de la pseudo "rasd", issues d’un autre temps, et de la multiplication des reconnaissances de la souveraineté marocaine, qui s’illustre notamment par les nombreuses ouvertures de Consulats à Laâyoune et à Dakhla, a-t-il poursuivi, rappelant que 163 pays, soit 85% des États membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice.
La décision intervient aussi dans le cadre du vaste soutien de la Communauté internationale à la légitimité de l’intervention des Forces Armées Royales à El Guerguarat pour mettre fin à l’obstruction illicite par des milices du polisario de la circulation des biens et des personnes, a-t-il noté, estimant que l’attachement sincère du Royaume à la préservation du cessez-le-feu a été également loué, tout au long de ces dernières semaines, par de très nombreux pays et institutions internationales.
"A travers cette reconnaissance américaine, qui marquera un tournant, sans doute décisif, dans l’histoire de ce conflit artificiel, créé de toute pièce du temps de la guerre froide par les tenants d’un discours aujourd’hui totalement obsolète, les adversaires de notre intégrité territoriale, ainsi que leurs principaux sponsors, sont plus que jamais isolés. Encaissant défaites après défaites et constatant l’effritement progressif de leur maigre soutien international, ils se retrouvent de fait à la croisée des chemins", a conclu M. Fassi Fihri.