Il s’agit d’une décision d’autant plus importante qu’elle émane d’une grande puissance dotée d’un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU et d’un pays très influent sur l’échiquier politique international, ont déclaré ces personnalités dans des entretiens à la MAP.
Pour Ravaka Andrianaivotseheni, Docteur en droit, Professeur à l'université d'Antananarivo, cette reconnaissance est l’aboutissement d’actions diplomatiques de longue haleine déployés par le Royaume du Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et intervient dans le prolongement du soutien des Etats-Unis d’Amérique à l’Initiative marocaine d’autonomie qu’ils ont qualifiée de solution réaliste, sérieuse et crédible à la question du Sahara marocain.
«Il n’y a pas l’ombre d’un doute que le Sahara est marocain et cette reconnaissance par les Etats Unis est justement venue conforter le Maroc dans ses droits», affirme-t-elle.
Mme Ravaka souligne de même que la décision des USA d’ouvrir sous peu un Consulat américain dans la ville de Dakhla, au Sahara marocain, à vocation économique, est une suite logique de cette reconnaissance américaine et du processus de négociations piloté par l’ONU.
La chercheuse estime, à ce propos, que cette décision est de nature à promouvoir le développement économique et social non seulement dans les provinces du Sud du Royaume, mais aussi dans toute la région maghrébine.
Même son de cloche pour Armand R. Panja Ramanoelina, Professeur, Ancien recteur de l'université d'Antananarivo, qui estime que la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Royaume sur tout le territoire du Sahara est une consécration d’un travail sérieux et assidu du Maroc à travers sa louable Initiative d’autonomie des provinces du Sud.
Cette décision juridique, qui est conforme aux arrangements institutionnels propres au Gouvernement américain, prend effet immédiatement et s’articule autour de quatre axes principaux à savoir, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur l’entière région du Sahara, l’appui à l’Initiative marocaine d’autonomie, l’ouverture d’un Consulat général américain à Dakhla et la promotion des investissements dans la région du Sahara marocain, fait observer l’analyste malgache.
Au sujet de l’établissement des relations diplomatiques entre le Royaume et Israël, il a soutenu que «cette décision s’inscrit dans l’histoire millénaire de la coexistence pacifique entre les Marocains de confession juive et leurs compatriotes de confession musulmane».
Pour Dieu Donné Omar Manalahy, Directeur régional des ressources halieutique et de la pêche à Madagascar, la décision américaine de reconnaitre la marocanité du Sahara et d’ouvrir un Consulat général dans la ville de Dakhla accélérera indéniablement le règlement du différend régional sur le Sahara marocain.
Ces nouveaux développements salutaires vont certainement inciter d’autres pays influents à emboiter le pas aux Etats-Unis pour conforter le Royaume dans ses droits, a-t-il dit, rappelant que de nombreux pays frères et amis ont déjà ouvert des Consulats dans les provinces du Sud du Royaume en guise de soutien franc à la marocanité du Sahara.
Ces chercheurs malgaches ont tenu à souligner, à cet égard, que ce rétablissement des relations diplomatiques ne s’est en aucun cas fait au détriment de la défense par le Maroc de la juste cause palestinienne, comme l’a d’ailleurs affirmé SM le Roi Mohammed VI lors de son entretien téléphonique avec le Président américain Donald Trump. Au contraire, soutiennent ces analystes, cette décision incitera le Maroc à mettre à profit ses créneaux diplomatiques avec l’Etat d’Israël pour faire avancer un règlement de la question palestinienne sur la base d’une solution à deux Etats avec Al Qods-Est comme capitale.
Ils estiment, en conséquence, que ces nouveaux développements dans la question du Sahara marocain se doivent d’inciter l’Algérie, qui soutient le «polisario», à revoir ses positions et sa stratégie et à adhérer à cette dynamique salvatrice enclenchée par la proposition marocaine d’autonomie au Sahara, en tant que seul cadre pour parvenir à une solution pacifique à ce différend régional.
Cette reconnaissance vient s’ajouter aux efforts importants consentis par les Etats Unis en leur qualité de porte-plume de toutes les résolutions du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara marocain pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional, notent-ils encore.