"Les efforts du Maroc sur le plan international emportent aujourd'hui l’adhésion de la grande majorité des Etats, l’Algérie et le polisario n’étant plus soutenus dans leur aventure belliqueuse qui hypothèque la région du Maghreb depuis près d’un demi-siècle, que par des régimes pour le moins autoritaires, voire dont la légitimité est souvent en question", a écrit M. Zniber dans un article publié lundi par le journal suisse "Le Temps".
L'ambassadeur a rappelé, dans ce sens, que le Maroc, qui fonde sa position sur son droit à son intégrité territoriale, avait soumis, en avril 2007, au Conseil de sécurité, qui dispose de l’exclusivité de la mise en œuvre d’une solution politique définitive, l’initiative d’autonomie que le Conseil a depuis, dans une multitude de résolutions, considérée comme «sérieuse et crédible» et répondant aux paramètres des Nations unies en matière d’autodétermination.
"Cette initiative est par essence démocratique, en ce qu’elle prévoit la dévolution des compétences essentielles aux populations locales, et ayant vocation à être agréée par la négociation, sous les auspices des Nations unies", a-t-il fait observer.
M. Zniber est revenu, par ailleurs, sur l'opération menée par les Forces Armées Royales pour déloger des éléments du polisario qui bloquaient le passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, soulignant que cette action pacifique qui "n’a porté atteinte à aucune personne civile est conforme au comportement du Maroc depuis le début de ce différend régional, il y a 45 ans".
"Le Royaume, comme depuis lors, a d’abord privilégié le dialogue, comme l’attestent, dans le cas d’espèce, les multiples appels de M. Antonio Guterres, en vue de la levée du blocage", a-t-il poursuivi, rappelant que le polisario "est une création de l’Algérie et du régime de Kadhafi, pour servir leurs velléités de domination géopolitique en s’attaquant à l’intégrité territoriale du Maroc".
Le Maroc, a-t-il noté, "n’est pas un pays va-t-en-guerre. Il se limite dans toutes ses actions à sa légitime défense. Aussi, depuis toujours, sur le plan international, la politique étrangère du Maroc, sous l’impulsion et l’autorité directe de SM le Roi Mohammed VI, est considérée comme responsable, sûre et pondérée".
Cette politique vise toujours comme priorité à garantir l’intégration du Maghreb pour faire face aux défis communs de grande ampleur, et remplir le rôle de stabilisateur dans son voisinage européen et africain, a-t-il précisé.
Dans cet article, M. Zniber a donné un aperçu historique sur l'évolution de la question du Sahara marocain, notant que c'est "suite aux multiples appels historiques de feu SM Mohammed V dans les années 1940 et 1950, que la question du Sahara a été inscrite formellement par le Maroc, en 1963, à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies, pour l’accomplissement de son intégrité territoriale".
Cette intégrité, a-t-il expliqué, fut recouverte par étapes, par des accords successifs avec la France, et l’Espagne, y compris celui concernant les provinces du sud, rétrocédées au Maroc par l’Accord de Madrid, dûment reconnu et enregistré par les Nations unies en 1975.
"Aujourd’hui, ces provinces jouissent d’un développement considérable et d’infrastructures de rang mondial", a fait remarquer l'ambassadeur, citant, à titre d’exemple, les centrales éoliennes d’énergie renouvelable, le complexe portuaire de Dakhla, la double voie traversant les provinces du sud sur plus de 1000 kilomètres, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur, une faculté de médecine, des centres universitaires et de formation professionnelle au service des populations locales, qui exercent, de plein droit, leurs libertés politique, économique et culturelle, au travers d’institutions élues démocratiquement.