La campagne s'étalera en effet sur 12 semaines à un rythme de 6 jours de travail sur sept et quatre périodes de 21 jours, soit une moyenne de 150 à 200 vaccinations par jour pour chaque personnel de santé, avec la mise en place d'un système de permanence afin d'assurer le fonctionnement normal des autres services de santé.
La vaccination prévue en deux temps, soit deux doses séparées de 21 jours, ciblera en premier lieu les agents en première ligne, notamment le personnel de la santé, les autorités publiques, les services de sécurité et le personnel du secteur de l'éducation nationale. Ensuite, elle touchera les autres catégories de citoyens en fonction de leur âge.
Des espaces et points de de vaccination ont été aménagés, sous forme d'unités relevant de centres de santé, qui dispenseront des prestations à travers deux modes : le premier verra les bénéficiaires se déplacer eux-mêmes vers les stations de vaccination. Dans le deuxième mode, ce sont des unités mobiles qui se déplaceront vers des hôpitaux, usines, administrations, cités universitaires ou prisons.
Afin d'assurer la gestion de cette campagne nationale, un système informatique a été adopté pour permettre l'inscription préalable et la prise de rendez-vous, sachant que l'inscription est automatique pour les porteurs de la Carte d'identité nationale ou du titre de résidence.
Toutes les autres personnes sont appelées à s'inscrire auprès des autorités locales de leur lieu de résidence pour bénéficier de la vaccination qui repose sur la gratuité, la transparence, la solidarité et le volontariat. Après inscription et prise de rendez-vos, un SMS sera envoyé aux personnes concernées via le numéro 1717 pour les informer de la date et du centre de vaccination.
Ce système, doté d'un registre électronique de vaccination, comprend également des données liées à l'identité des personnes à vacciner, le type de vaccin, les dates d'administration des deux doses.
De même, les équipes de vaccination sont équipées de tablettes connectées à Internet pour inscrire les personnes bénéficiaires. Un suivi à distance des bénéficiaires sera assuré via l'application "Jawaz Assiha" et la plateforme "Yakadaliqah" afin de sonder les éventuels effets secondaires. Celle-ci permettra de gérer le stock des vaccins, des seringues et différents autres outils nécessaires à cet effet.
Pour l’encadrement de l’opération, un total de 25.631 personnels médicaux seront mobilisés, dont plus de 11.000 en milieu urbain.
Le ministère a en outre mis au point un plan de communication, un portail dédié à la campagne, un service SMS sur le vaccin (1717) et un service téléphonique.
Au niveau territorial, la stratégie prévoit la mise en place d'une commission technique conjointe où sont représentés les ministères de l'Intérieur et de la Santé, laquelle commission se réunit de manière périodique pour préparer l'opération et vérifier ses aspects opérationnels.
Dissipant les craintes sur d’éventuels effets du vaccin, le ministre de la santé Khalid Ait Taleb qui présentait mardi devant une commission parlementaire "la stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19", a rassuré les citoyens en affirmant que les essais cliniques du vaccin n'ont pas encore enregistré des effets secondaires graves mais uniquement des effets secondaires locaux, tels que les douleurs au point d'injection, l’éruption cutanée, les maux de tête et la fatigue.
La campagne nationale de vaccination est une véritable réponse à la pandémie avec comme objectif d'atteindre un taux de couverture d'au moins 80%, nécessaire pour assurer l'immunité collective et progresser vers un retour à la vie normale.