Cette journée initiée par l'Union internationale contre le cancer (UICC) en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ambitionne de mobiliser l’ensemble des parties prenantes pour œuvrer en faveur d’un monde dans lequel les millions de décès liés au cancer sont évités.
En effet, l’OMS estime que 40% des cancers sont potentiellement évitables, 40% autres peuvent être traités et 20% traités à des fins palliatives.
Ce monde auquel aspire les initiateurs de cette journée, célébrée le 4 février de chaque année, est donc possible, mais cela passe par une adhésion collective à une myriade d’enjeux.
Tout d’abord il est capital de renforcer la sensibilisation des populations à travers le monde en améliorant l'éducation pour leur permettre de mieux cerner les connaissances relatives au cancer. Une telle démarche favorisera de facto la prévention et permettra de réduire le risque d’être touché par le cancer.
De plus, elle permet aussi d’importantes économies de moyens. En effet, la prévention des cancers a un impact financier immense sur les nations, les individus et les familles, qui favorise, à terme, l’économie durable et le développement humain.
Il s’agit également de garantir l’égalité d’accès aux soins à l’ensemble de la population de la planète. Un défi de taille qui ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment après l’accentuation des disparités dans le monde notamment à l'ère de la pandémie liée au Covid-19.
Pour y parvenir, les gouvernements du monde doivent passer à l’action et user de leur influence pour réduire la pénurie en compétences en palliant au manque de professionnels de santé qualifiés.
Au-delà de l’œuvre des officiels, la société civile est à son tour appelée à s’impliquer dans ce mouvement vertueux en rassemblant les individus du monde entier et en unissant leur voix pour lutter contre cette maladie mortelle.
En vue d’atteindre cet objectif, la Journée mondiale contre le cancer mène une campagne de plusieurs années sous le thème « Je suis et je vais » dans le dessein de créer un impact sur le long terme.
L’année 2021, qui est la dernière de cette campagne amorcée en 2018, met en exergue l’impact des actions de chaque individu sur son entourage proche, son quartier, sa ville et son pays. Cela permet de prendre conscience que chaque action se fait ressentir au-delà des frontières et des océans.
Au Maroc, les cancers les plus fréquents sont le cancer du sein chez la femme et le cancer du poumon chez l’homme avec 48.000 nouveaux cas de cancer tous types confondus recensés annuellement.
Il est donc primordial de poursuivre un rythme normal de consultation de prise en charge et de suivi, en dépit de la pandémie de la Covid-19, pour favoriser le dépistage précoce qui permet de sauver des vies.
Le Royaume a d’ailleurs connu une évolution fulgurante dans la prise en charge du cancer que ce soit en termes de molécules de chimiothérapie, de chimiothérapie intrapéritonéale vaporisée ou hyperthermique intrapéritonéale, de thérapies ciblées, d’immunothérapie, de techniques chirurgicales et de radiothérapie stéréotaxique permettant ainsi d’augmenter le taux de survie.
Cette Journée est donc un appel à l'action ainsi qu’un message d’espoir aux personnes touchées par cette maladie, car l’impact du cancer va bien au-delà de la santé physique. Il s'agit d'une maladie qui a également un impact sur le bien-être mental et émotionnel des patients, leurs proches et de leurs soignants.