"Décidément, le régime est un mauvais élève. Il a oublié la leçon du dernier référendum constitutionnel qui a essuyé un rejet populaire massif et historique", a dénoncé ce parti dans un discours prononcé par son Instance présidentielle à l’ouverture vendredi des travaux de la session ordinaire de son conseil national.
Le FFS a souligné que "tout s’est aggravé" depuis le déclenchement du hirak populaire le 22 février 2019 qui a mis fin à 20 ans de règne d'Abdelaziz Bouteflika.
"Rien n’a changé (..) Au contraire, tout s’est aggravé à la fois sur le plan politique, économique, social, sanitaire", a déploré le parti en dressant un tableau sombre de la situation en Algérie à quelques semaines de la célébration du 2e anniversaire du déclenchement du hirak.
Le FFS a dénoncé, dans ce sens, "l’immobilisme politique du régime, qui face à la montée des périls sur le front interne et externe, maintient sa feuille de route qui ne fait que préserver le statu quo de son système de gouvernance sous la protection de la force et non du droit".
Il a fait observer que le peuple algérien "est confronté à une crise sanitaire sans précédent qui a endeuillé de nombreuses familles, la crise sociale et économique qui l’a appauvrie" et que "de nombreux citoyens et citoyennes connaissent des violences et des privations de liberté d’un système autoritaire soucieux uniquement de sa pérennité".
Le Front a pointé aussi qu’en "plus de la complexité et de la dangerosité de la crise multiforme causée par une gestion liberticide et chaotique depuis l’indépendance nationale", les Algériens sont confrontés à une "situation socioéconomique désastreuse aux conséquences hélas, incontrôlables et dramatiques à court et à moyen termes".
Pour le FFS, la situation est "désormais devenue insoutenable et explosive, un climat délétère et suffoquant est aujourd’hui amplifié par la résurgence d’une atmosphère faite d’insécurité et de propagande destructrice qui vise à semer le trouble et l’inquiétude au sein des populations déjà en proie à toutes les angoisses et à toutes les privations".
Le parti a expliqué que les pouvoirs successifs n’ont fait qu’apporter de fausses solutions à de vrais problèmes, rappelant que "les résultats nous les connaissons tous" : un pays bloqué dans son évolution vers l’Etat de droit et la démocratie et une Nation au bord de l’effondrement.
Il a souligné qu'en renonçant à se lancer dans d'autres simulacres électoraux, cela lui éviterait d'autres échecs aussi cuisants.
Pour trouver des solutions à la crise qui frappe l’Algérie, le FFS a réitéré l'"appel à tous les acteurs politique et sociaux et à toutes les forces vives de la nation sans exclusion pour s’inscrire dans le processus d’un dialogue inclusif, responsable et global afin d’aboutir sans plus tarder à un compromis politique global et historique".
Il réclame aussi la "libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique, médiatique et des espaces de libre expression et de circulation, la levée immédiate des entraves à l’action politique, syndicale, journalistique et associative".