En réponse à l'allégation selon laquelle l'avocat concerné, et son collègue, auraient fait l'objet de "mesures exceptionnelles" lors de leur accès à l'établissement, l'administration de la prison indique dans une mise au point qu'il s'agit de mesures préventives appliquées à tous ceux qui accèdent à l'établissement pénitentiaire, dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus.
Pour ce qui est des allégations sur un prétendu "atermoiement à faire venir les prisonniers afin d'amener les avocats à quitter l’établissement", l'administration de la prison affirme qu'il s'agit d'une "allégation dénuée de tout fondement et d'un procès d’intention qu'il fallait éviter, étant donné que l'opération d'amener les prisonniers à rencontrer leurs avocats n'a pris que le temps nécessaire aux procédures mises en place dans de telles situations".
S'agissant de la décision du détenu (M.B) d'observer une grève de la faim, la mise au point note qu'"il continuait à recevoir ses repas de manière régulière avant d'informer verbalement le 15 février l'administration de l'établissement de sa décision d’observer une grève de la faim.
L'établissement pénitentiaire considère que les allégations selon lesquelles ledit prisonnier a été exposé à des traitements humiliants, en lui menottant les mains et le faire tourner autour des pavillons de la prison, sont dénuées de tout fondement, faisant savoir que l'administration de l'établissement pénitentiaire, et après avoir reçu l'avis oral de l'entrée du prisonnier concerné dans une grève de la faim, l'a transporté sans menottes à une chambre de l'hôpital de l'établissement, et pas au "cachot", comme il a été mentionné dans la publication.
A propos de l'allégation selon laquelle le détenu a été mis dans un quartier où sont placés des prisonniers dangereux, la prison locale de Nador 2 assure qu'il s'agit d'une allégation mensongère, précisant que l'intéressé se trouve dans une cellule où il n'y a pas ce type de prisonniers, et qu'il n'a déposé aucune plainte à l'administration de l'établissement sur quelconque agression physique ou verbale de la part des autres prisonniers, sachant qu'il a déjà bénéficié d'un changement de chambre, le 26 janvier dernier, à la suite d'une demande manuscrite de sa part.
Le prisonnier mentionné avait déjà présenté, mercredi, un avis manuscrit de son interruption de la grève de la faim qu'il a entamé le 15 février, souligne l'administration de la prison.
"Vu les accusations dangereuses contenues dans ladite publication à l'encontre l'administration de l'établissement, celle-ci a décidé de déposer une plainte à ce sujet à l'autorité judiciaire compétente", conclut le communiqué.