La réalisation d'un développement harmonieux, durable et intégré constitue un défi majeur pour une région souffrant de dysfonctionnements et de disparités territoriales indéniables, ce qui fait de la finalisation du SRAT une impérieuse nécessité pour la mise en œuvre des objectifs du plan de développement régional (PDR).
Le futur schéma devra constituer un document de référence permettant l'élaboration d'une conception d'aménagement territorial et la définition de ses orientations pour les 25 prochaines années, comme il met en place un cadre général de référence pour un développement régional durable et homogène entre milieux urbain et rural, avec des propositions de projets territoriaux et structurants répondant aux besoins et aux déficits signalés.
Il vise la coordination des interventions de l'Etat, des communes territoriales et des investisseurs privés, et l'accompagnement de leurs choix stratégiques en matière de développement et d'aménagement, à travers une large consultation lors de son élaboration, conformément aux orientations de la politique d'aménagement territorial au niveau national, en harmonie avec les stratégies et programmes sectoriels publics et les plans sectoriels réalisés aux niveaux régional et national.
Le plan constitue avec le programme de développement régional, des outils de planification régionale à moyen et long termes, élaborés en concertation avec l'ensemble des opérateurs concernés.
Dans cette perspective, le conseil régional de Casablanca-Settat a confié à un bureau d'étude la tâche de réaliser un diagnostic précis et de mener une coordination avec les différents intervenants pour aboutir à un schéma régional approuvé par l'ensemble des parties concernées: conseils élus, départements ministériels et société civile.
L'étude en question vise à doter l'ensemble des intervenants régionaux d'une vision commune sur les défis de la région et la définition des choix stratégiques, selon une approche participative, outre les mécanismes de mise en œuvre et la définition des espaces prioritaires devant abriter les projets structurants de la région, ainsi que la mise en place d'un programme prévisionnel et réaliste pour les interventions de l'Etat et la région à moyen terme en matière d'infrastructures de base.
L'étude permettra également la mise en place d'une charte régionale d'aménagement et de développement, portant sur les programmes prioritaires, les manières de les concrétiser sur les plans institutionnel et financier, en soutenant l'intervention des opérateurs locaux en matière de réalisation des projets programmés, à travers des actes contractuels entre l'Etat et la région.
Cette étude est déclinée en 4 étapes: l'étape préliminaire, l'étape de diagnostic territorial stratégique, l'étape de conception de développement, des orientations stratégiques et des champs d'intervention, et enfin l'étape de finalisation du schéma régional d'aménagement du territoire et les moyens d'exécution.
Les concertations préliminaires ont été achevées et ont abouti à des débuts de réponse aux thèmes devant figurer au rapport final. Ces thèmes concernent le développement urbain et rural, la culture, le patrimoine, les infrastructures et équipements de base, le développement humain, l'emploi, la formation professionnelle, la pauvreté, les disparités territoriales, la compétitivité territoriale, l'activité économique, et l'investissement, entre autres.
Les conclusions des deux premières seront soumises à l'appréciation du conseil, avant de passer à l'étape suivante relative à la conception de développement, aux orientations stratégiques et aux domaines prioritaires, avec une importance centrale portée à la question de la justice spatiale.
Dans ce contexte, le vice-président de la région, Abdelhamid Jmahri, a indiqué que l'élaboration du schéma d'aménagement régional constitue une occasion pour entamer un débat serein et équilibré, et faire en sorte que les problématiques et priorités des territoires soient prises en considération dans les discussions entre la région et l'Etat.
Il a ajouté que l'élaboration de ce plan ne se limite pas aux orientations sectorielles, vu que la région de Casablanca-Settat dispose d'énormes potentialités à valoriser.
Les priorités fixées par le plan se résument en 4 axes, le premier porte sur le transport en tant que moyen de connexion entre le centre et la périphérie, le second sur l'emploi, vu que Casablanca est considérée comme pôle économique par excellence, le troisième sur la finance et les banques, et le quatrième sur le monde rural qui doit tirer profit des atouts de la région.
Il n'a pas manqué de relever que la gouvernance métropolitaine, notamment pour ce qui est de l'organisation administrative, ne peut, en aucun cas, constituer un modèle imposé à tous les territoires, puisque chacun a sa propre particularité.