Intervenant dans le cadre du dialogue interactif avec la RSSG pour les enfants et les conflits armés dans le cadre de la 46ème Session du Conseil des Droits, M. Dominici qui s'exprimait au nom de l'ONG suisse "Promotion du Développement Économique et Social", a déploré le sort des enfants enrôlés de force dans les milices du polisario, pointant du doigt la responsabilité directe de l'Algérie dans les violations commises à l'encontre de ces enfants et de l'ensemble des populations des camps de Tindouf.
Il a rappelé, à ce propos, que "le think tank canadien Polisens ainsi que d'autres organismes crédibles œuvrant pour la défense et le respect des droits des enfants ont mis en lumière récemment de nombreuses violations des droits de l’enfant qui ont eu lieu dans lesdits camps."
En effet, depuis le début du différend régional autour du Sahara, près de 8.000 enfants auraient été enlevés et déportés pour des entraînements militaires à l’étranger, notamment en Algérie, à Cuba, en Libye, en Syrie et au Venezuela, au mépris le plus total des droits de l’enfance tels que définis par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) de 1989, a-t-il poursuivi.
M. Dominici s'est élevé, en outre, contre "les vidéos du polisario montrant des enfants embrigadés et formés à la guerre, et qui ont été tournées dans les camps de Tindouf en Algérie après avoir rompu le cessez-le-feu onusien, le 13 Novembre 2020".
"Ces enfants sont privés de leurs droits les plus élémentaires, tels que le droit à une éducation scolaire, le droit d’avoir un refuge, le droit d’avoir des conditions de vie décentes, le droit de jouer et d’avoir des loisirs, le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation, le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé ainsi que le droit à être protégé de tout type de violence et à ne pas faire ni subir de guerre", a-t-il dit.
Tout en condamnant fermement les violations des plus élémentaires droits de l’enfance dans les camps du polisario, en territoire algérien, il a lancé un appel à la RSSG ainsi qu’au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU "afin de demander aux autorités algériennes de mettre fin une fois pour toute à ces nombreuses violations".
Et de conclure que les enfants dans les camps de Tindouf en Algérie n’ont pas à être utilisés comme "chair à canon".