La militante des droits de l'Homme Saadani Maa Alainine a été ainsi désignée femme de l'année par le groupe de réflexion canadien "Polisens" en reconnaissance de ses efforts sur le front des droits de la personne et de la lutte sans relâche contre le recrutement et l'utilisation d'enfants-soldats par les milices du polisario.
"Cet hommage est une manière de saluer Mme Maa Alainine pour le long combat mené depuis qu’elle a été enlevée des camps de Tindouf et déportée, parmi 8.000 autres enfants, vers Cuba pour endoctrinement idéologique et entraînement militaire", a indiqué le PDG et fondateur de Polisens Ottawa, Abdelkader Filali.
L’histoire de Saadani Maa Alainine est une source d'inspiration, de même qu'elle rappelle les violations systématiques des droits humains qui continuent de sévir dans ces camps sur le territoire algérien, a-t-il ajouté.
De son côté, l’universitaire canadienne d’origine marocaine Rakia Hakima Laroui s'est vue attribuer un Certificat de reconnaissance de l’Assemblée nationale du Québec, pour son dévouement professionnel et son engagement citoyen au service notamment de la diaspora maghrébine et de la société québécoise.
Cette chercheuse a également reçu de la part du président de l’Association Racines un trophée en hommage à ses actions à fort impact citoyen.
"Le travail pour l’équité et l’égalité des droits, des chances, des devoirs et des responsabilités est un objectif continu et un devoir citoyen ", a déclaré à la MAP Mme Laroui, professeure à l’université du Québec à Rimouski (UQAR).
Le contexte de la pandémie a eu des impacts sur tout le monde, mais la pauvreté parmi les femmes est devenue un problème plus que préoccupant, a-t-elle déploré, tout en rappelant que la pandémie va pousser 47 millions de femmes et de filles supplémentaires sous le seuil de pauvreté.
Installée au Canada depuis une trentaine d’années, cette universitaire siège en qualité de membre et vice-présidente du Conseil du Statut de la Femme depuis 15 ans.
Elle a débuté son engagement pour améliorer la condition des femmes à l’âge de 18 ans alors qu’elle était étudiante au Maroc. Elle a persévéré dans son action au Canada où elle a obtenu en 2013 le trophée de l’Excellence comme femme arabo-canadienne de carrière pour être nommée en 2016 Chevalière de l’ordre National du Québec.
Salma Regragui, un autre exemple de ces Marocaines engagées et inspirantes, a été à son tour honorée par la ville de Laval (Québec).
Cette directrice d'une Agence de communication spécialisée dans le conseil, le marketing et évènementiel, se déclare fière de recevoir cette distinction qui illustre l’engagement de la femme marocaine en faveur de sa communauté, la société d’accueil et son pays natal.
"Une relationniste dans l’âme et d’un grand esprit d’entre aide qui lui ont permit de représenter la femme et ainsi siéger dans plusieurs organismes dans le monde et au Canada", peut-on lire dans un communiqué de la ville de Laval.
Selma Régragui est aussi l'initiatrice de la plateforme médiatique Positiva Morocco, dont les sujets traités ont un impact significatif sur la représentation des femmes du Maroc et du Canada, toutes activités confondues, ajoute-t-on de même source.
Dans le même registre, l’événement "Défilé de l’Espoir" qui a pour vocation de rendre hommage aux femmes atteintes du cancer et de les réhabiliter dans les meilleures conditions, a soufflé cette année sa 10éme bougie.
L’évènement s’est déroulé de manière virtuelle, pandémie oblige. Les participantes, vêtues de Caftans et autres créations internationales du Maroc, ont offert un défilé haut en couleurs.
C’était aussi l’occasion pour l’Association du Défilé de l’Espoir de reconnaître l’appui de bénévoles dévouées ainsi que de rendre hommage à des personnes courageuses, engagées et altruistes, indique-t-on.
Des trophées ont ainsi été décernés à dix personnes en reconnaissance de leur appui inconditionnel envers la cause du Défilé de l’Espoir, mais également leur implication sociale et culturelle dans la communauté dans le renforcement du dialogue, du savoir et de la générosité, a déclaré la présidente de l’association, Nawal Naji.