La publication souligne que le vice-président a fait cette déclaration lors d'entretiens tenus récemment avec l'ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou.
M. Ruto a aussi soutenu que son pays "ne doit jamais se défaire de sa neutralité et doit, au contraire, travailler directement avec l’ONU pour appuyer le processus de paix concernant la question du Sahara", écrit le quotidien.
"En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, il est dans l’intérêt du Kenya de soutenir le processus de paix de l’ONU concernant la question du Sahara", a affirmé M. Ruto, ajoutant que le Kenya "n'a pas besoin de provoquer des tensions et des divisions inutiles au sein de l'Union africaine".
Cité par le journal, le vice-président kényan a en outre souligné que la coopération entre le Kenya et le Maroc qui sont des puissances de premier plan dans leurs régions respectives profitera à l'ensemble du continent.
"The Star" rappelle, dans ce cadre, la déclaration faite par M. Raila Odinga, Haut-représentant de l'Union africaine pour le développement des infrastructures et président du puissant parti kényan, le Mouvement Démocratique Orange (ODM), dans laquelle il s'est dit "impressionné" par le développement opéré dans plusieurs secteurs industriels au Maroc, qui constitue, selon lui, "une référence de développement pour le Kenya et pour toute l'Afrique".
M. Odinga s'est dit aussi "impressionné" par le secteur industriel marocain, notamment celui de l'automobile qui contribuera, a-t-il dit, à accélérer le commerce intra-africain et à assurer l'autonomie de l'Afrique, souligne la publication.
Le journal écrit, par ailleurs, que le Maroc a intensifié, depuis son retour à l'Union Africaine en 2017, 30 ans après sa sortie, ses activités sur les fronts diplomatique, économique et sécuritaire au niveau du continent, et que le Kenya n'a pas été en reste.
En septembre 2016, les deux pays avaient réaffirmé leur engagement à renforcer les relations bilatérales, la coopération stratégique et le respect mutuel, rappelle "The Star", ajoutant que le commerce entre les deux pays avait atteint près de 21 millions de dollars en 2019.