"Au Maroc, comme ailleurs dans le monde, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence un grand nombre d’insuffisances surtout en termes de réseau de protection sociale et de soins de santé", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, ce professeur maroco-américain pour lequel ce nouveau chantier est "un grand pas de justice sociale" qui permettra, de manière graduelle, la promotion de la santé pour tous.
Pour le chef du Laboratoire des maladies neurodégénératives et développement des médicaments au sein du Centre de la neurologie cognitive de l'établissement hospitalier de la prestigieuse Université de New York, ce projet peut servir de "modèle pour tous les pays émergents, notamment africains", se félicitant, dans ce sens, de l’ouverture du système de santé marocain à l’expertise et aux investissements étrangers.
"Ce processus va contribuer à l’amélioration de la qualité et des services aux patients. Les meilleurs standards de la pratique médicale vont être transférés et appliqués au Maroc, ce qui va enclencher une dynamique positive de compétitivité et fournir les meilleurs soins centré sur le patient", a ajouté l'expert de la maladie Alzheimer.
Cette nouvelle dynamique contribuera en outre à consolider les normes et standards d’accréditation et d'agréments des cliniques et des services de soin en générale au Maroc et en faire une destination pour le tourisme de santé, a-t-il poursuivi, assurant que le Réseau des compétences médicales des Marocains du monde (C3M), dont il est membre, est engagé à apporter ses capacités et son expertise pour contribuer à accompagner la modernisation du système de santé marocain.
Le Dr Boutajangout a estimé que ce nouveau chantier permettra aussi de mettre l'accent sur les volets de la formation médicale continue, l'amélioration des normes et des standards de la pratique médicale et de la surveillance des indicateurs de soin et de sécurité des patients.
"Ces normes vont faire évoluer le système marocain pour figurer parmi les plus renommés à l’échelle mondiale, en favorisant l’innovation et la recherche", a-t-il dit, se félicitant, à cet égard, de la création d’un Institut de formation professionnelle dans les métiers de l’industrie pharmaceutique qui permettra de rapprocher l’offre de formation des besoins en compétences du secteur.