"CFC est aujourd'hui la première communauté d'affaires à vocation africaine. Elle a concrétisé en une décennie des avancées majeures qui en font un centre aligné sur les bonnes pratiques internationales et plus attractif que jamais", a souligné M. Ibrahimi, dans un entretien à la MAP.
Sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la vision était claire : "créer à partir de Casablanca une place financière régionale puis internationale et accompagner les investisseurs internationaux dans leur déploiement en Afrique", a t-il soutenu, relevant que CFC est en ce sens "un véritable outil au service de la vision africaine du Royaume".
D'après M. Ibrahimi, de belles réussites ont eu lieu ces dernières années, comme "l'arrivée dans notre communauté de membres du fonds Africa 50, et cela dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la Banque africaine de développement (BAD) et pour lequel douze pays étaient en lice.
"Aujourd’hui, Africa 50 ambitionne de mobiliser 100 milliards de dollars pour le continent et a déjà permis la réalisation de grands investissements en énergie, aux côtés d’autres partenaires, notamment dans Azura-Edo IPP, la première grande centrale électrique indépendante construite au Nigeria depuis la réforme du secteur énergétique du pays, ou encore dans la centrale de Tobène, d'une capacité de 115 MW, pour la production d’électricité de base au Sénégal", a-t-il fait savoir.
Africa 50, a poursuivi M. Ibrahimi, a également pris une participation de 33% dans la Société de Gestion de l'Aéroport de Gbessia (SOGEAG) à Conakry, en Guinée, dans le cadre d’un projet portant sur la construction et l'exploitation d'un nouveau terminal qui pourra accueillir un million de passagers par an, soit le double de sa capacité actuelle.
Le DG de CFCA a, en outre, cité la présence à CFC de la direction régionale CIB de BNP Paribas, notant que le groupe bancaire a accompagné les clients souverains au Maroc, en Egypte, en Côte d’Ivoire et au Sénégal dans les grandes émissions de ces dernières années.
De même, Themis a aussi choisi Casablanca pour piloter ses activités en Afrique, a-t-il indiqué, relevant que le fonds a financé la construction d’une centrale gaz à cycle combiné au Nigeria et mène actuellement des projets solaires et hydrauliques au Togo, au Kenya, au Cameroun et à Madagascar.
Sur un plan plus quantitatif et depuis 2016, M. Ibrahimi a fait savoir que la contribution fiscale des membres CFC est passée de 340 millions de dirhams (MDH) à 940 MDH, ajoutant qu'au cours de la même période, ces membres ont permis la création cumulée de 6.690 emplois permanents.