Et comme à la veille de chaque réunion du Conseil de sécurité sur la question du Sahara, la machine de désinformation tourne à plein régime.
Car c’est bien un déluge de contrevérités que l’Algérie, ses relais médiatiques et sa créature polisarienne ont livré aussi bien au sujet du retard dans la nomination d’un nouvel envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara, qu’au sujet de la situation sur le terrain au Sahara marocain, une propagande démentie non seulement par les rapports quotidiens de la MINURSO, mais également par la presse internationale.
Mais l’heure n’est plus aux manipulations, aux mensonges et au déchaînement des fake news. Les enjeux cruciaux de la paix et de la sécurité sont rendus encore plus importants à l’heure où le monde est confronté aux multiples chocs d’une crise sanitaire de grande ampleur, des profonds dommages économiques, des conditions météorologiques extrêmes et des risques à la stabilité dans bien des endroits du globe.
Fort de la légitimité de sa cause, unanimement soutenue par tout un peuple sous le leadership de son Souverain, et de l’appui de la communauté internationale au plan marocain d’autonomie, le Royaume reste attaché au processus politique et accompagne de manière constructive les démarches entreprises par le Secrétaire général des Nations-Unies dans ce cadre.
Sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc "adopte la diplomatie de la clarté, car il considère que la contradiction entre actes et paroles décrédibilise l’action diplomatique, de même que la production de fourberies ne contribuera pas à faire avancer le dossier", comme l'avait rappelé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Aussi, le règlement de ce différend régional qui n’a que trop duré, ne peut être possible que par la voie d’un dialogue entre le Maroc et l’autre véritable partie du différend, en l’occurrence l’Algérie.
"Une solution sera trouvée quand les deux véritables parties se mettent autour de la table pour se mettre d’accord", avait encore précisé M. Bourita, en soulignant que "pour le Maroc, l’Algérie est une véritable partie".
Ce nouveau rappel de la réalité de conflit était nécessaire au vu de l’activisme à outrance et sans vergogne de l’Algérie qui "adopte une position et une orientation et constitue une véritable partie dans le conflit, dans sa création et sa poursuite". Il est donc tout simplement inévitable qu'elle assume la responsabilité de son règlement à la mesure de sa responsabilité dans sa création.
A l’adresse des membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Maroc a mis à nu, comme à chaque fois, les blocages et atermoiements de l’Algérie et du "polisario" et battu en brèche leurs amalgames et confusions.
L’ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a ainsi rappelé que le Maroc a promptement accepté les propositions du Secrétaire général de l’ONU pour les nominations, d’abord, de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman, en décembre 2020, et par la suite, de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, Luis Amado, le mois dernier, en tant qu’Envoyé personnel pour le Sahara marocain.
"A travers ses réponses positives et diligentes à ces propositions, le Maroc reconfirme son engagement de soutenir les efforts exclusifs de l’ONU pour résoudre ce différend, ainsi que son respect des résolutions du Conseil de Sécurité", a déclaré le diplomate marocain.
C’est plutôt les autres parties qui continuent de bloquer le processus politique onusien, en refusant, en moins de trois mois, les deux propositions de nomination dans une violation flagrante de la résolution 2548, qui a demandé la nomination d’un "nouvel Envoyé Personnel dans les meilleurs délais", et dans un affront à l’autorité du Secrétaire général et un dédain aux résolutions du Conseil de Sécurité.
Cette obstruction met à nu le double langage de l’Algérie et du "polisario" : d’une part, ils appellent, en public et au plus haut niveau, à la nomination d’un Envoyé Personnel et la reprise du processus politique, osant même critiquer le Secrétaire Général pour l’absence d’un Envoyé. D’autre part, ils rejettent tous les candidats qualifiés et de stature internationale, proposés par le Secrétaire Général", a martelé M. Hilale.
Dans sa même missive, l’ambassadeur du Maroc a décrié "la campagne médiatique de l’Algérie et du "polisario" tentant de faire croire à l’existence d’un prétendu conflit armé au Sahara marocain", dénonçant de "purs mensonges et une falsification de la réalité sur le terrain".
Le Sahara marocain connaît un essor de développement sans précèdent, qui en fait l’une des régions les plus avancées en termes d’indicateurs de développement humain, non seulement au Maroc, mais dans toute la région nord-africaine et au-delà, a rappelé le diplomate.
Ses populations vivent dans la quiétude et jouissent de la plénitude de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de même qu’elles contribuent, au même titre que les populations des autres régions du Royaume, à l’ancrage démocratique et son développement socio-économique.
Ce qui doit alarmer le Conseil de sécurité des Nations Unies et la communauté internationale, c’est bien la situation catastrophique de non droit qui prévaut dans les camps de Tindouf, en Algérie, ainsi que les connivences entre le "polisario" et les groupes terroristes dans la région sahélo-saharienne, qui accentuent la menace que pose cette entité séparatiste à la paix et la stabilité régionales.
En transférant ses obligations internationales à l’égard de ces populations, à un groupe armé séparatiste, l’Algérie assume l’entière responsabilité dans ce calvaire et des graves violations qui en découlent. Un ramassis de calomnies ne peut changer la réalité palpable et pressante.