L'amélioration des performances sportives au cours du mois de Ramadan nécessite un régime alimentaire spécifique en respectant des périodes régulières de sommeil pour compenser les éléments et les besoins nutritionnels du corps, compte tenu de la différence de rythme de vie et de repas au cours de ce mois sacré.
La nutrition des athlètes varie en fonction de l’âge, du poids, du sexe (homme ou femme), du type de sport et des heures d’entraînement. La nutrition pendant le Ramadan est répartie entre la rupture du jeûne et le Shour, contrairement aux jours normaux où elle s'étale tout au long de la journée.
A cet égard, le nutritionniste Nabil Ayachi estime que les besoins quotidiens de tout composant alimentaire sont en relation avec un ensemble de facteurs, notamment l'âge et le sexe, ajoutant que ces facteurs sont plus importants chez un athlète par rapport à une personne normale.
Ce spécialiste met l'accent sur la différence entre un entraînement pendant une longue période et ceux intensifs sur une courte durée, des cadences qui conduisent à une différence au niveau des besoins en termes de composants nutritionnels tels que les protéines, les glucides, les graisses, l'eau, les sels minéraux et les vitamines, a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP.
L'adoption d’un régime alimentaire s’opère en fonction du programme d'entraînement et du type de sport, a-t-il poursuivi, relevant qu'il existe des exercices d'entraînement tactiques et d’autres relatifs à la condition physique qui nécessitent plus d'efforts et donc un nombre plus élevé de calories par rapport à l'effort dépensé au cours d’une séance d'entraînement tactique.
Selon le nutritionniste, la pratique sportive au matin et l’après-midi pendant le jeûne est dangereuse en raison de la déshydratation et de la diminution de la glycémie, soulignant qu'il est préférable d’exercer du sport avant la rupture du jeûne ou deux heures après.
M. Ayachi a souligné que le but de la nutrition lors des entraînements est de favoriser le stockage de l’énergie, de récupérer et d’éviter les blessures, notant que le régime alimentaire déséquilibré composé de sucres artificiels augmente le risque de blessure musculaire.
Il est également essentiel d’avoir des périodes de sommeil continues et calmes la nuit pour réorganiser l'énergie et améliorer l'endurance du corps, a-t-il ajouté, notant que les exercices seuls ne sont pas suffisants pour améliorer les performances de l'athlète et développer son niveau.
Pour ce qui est du petit-déjeuner, il varie en fonction du calendrier des séances d'entraînement, a fait savoir le spécialiste, expliquant que prendre ce repas après l'entraînement permet au corps de récupérer ce qu'il a perdu, tandis que celui pris avant l'entraînement vise à se préparer à l'exercice, et nécessite certains composants principaux, notamment des sucres rapides, des vitamines et des minéraux, qui ne doivent pas dépasser le seuil recommander pour ne pas affecter les processus digestifs.
Nabil Ayachi a également appelé à s’intéresser au Shour, le plus important repas après l’Iftar, en consommant des glucides comme le pain entier, les produits laitiers, l'huile d'olive, le miel, les dattes et les fruits secs en plus de l'eau, relevant que ce régime doit être adapté selon la discipline sportive, car il n'y a pas de programme diététique général à appliquer à tous les sports, mais il existe des règles diététiques générales.
Rejetant certaines fausses idées sur le fait qu'une bonne alimentation est onéreuse, il a souligné que plusieurs aliments sont nutritifs et pas chers, à l'instar des légumes et des fruits de saison, des légumineuses, de l’huile d’olive et des dattes qui constituent un apport important à l’athlète au vu de leurs bienfaits pour le corps et de leurs prix abordables.