Accueillis dans le "Le Lieu de Vie", qui a ouvert ses portes en 2002 à Dar Bouazza, ces enfants ont choisi ce mode d’expression pour prouver que même les enfants à besoins spécifiques peuvent exceller dans les domaines artistique ou éducatif.
Dans un entretien à la MAP, le directeur du Centre, Tarek Sebbane explique que cet espace accueille les jeunes ayant grandi dans les Villages d’Enfants SOS et qui présentaient des besoins de prise en charge spécifiques, ajoutant que l'objectif est de donner à chaque enfant et jeune à besoins spécifiques ayant grandi dans un Village d’Enfants SOS, un accompagnement personnalisé sécurisant et adapté à sa problématique lui permettant de se développer dans la dignité et la reconnaissance de la communauté environnante.
Il a ajouté qu'une équipe pluridisciplinaire assure l'accompagnement des adolescents et jeunes adultes du ''Lieu de Vie'' avec l’objectif de leur permettre de s'intégrer facilement au sein de la société, faisant savoir qu'en fonction de leurs capacités intellectuelles et physiques, les jeunes sont orientés vers des formations professionnelles ou des ateliers éducatifs.
Le responsable a également mis l’accent sur la spécificité de cette année marquée par la propagation du Coronavirus, soulignant que le budget du Centre a été sévèrement impacté par cette crise.
"Nous avons besoin de rénover les bâtiments et d’acheter les médicaments nécessaires dont le coût moyen atteint les 12000 DH", lance-t-il.
Cette situation n’a pas empêché les enfants de mener une vie normale et d’avoir leur droit au rêve, comme c'est le cas pour Mohamed, qui a réussi grâce au soutien de l’association à installer un poulailler.
Cet enfant de 14 ans, qui poursuit ses études dans l'espace "Lieu de vie" a exprimé son amour pour ces animaux, émettant le souhait d’élargir ce petit projet dans le futur.
"Le lieu de vie" ressemble aux autres espaces au sein du village qui se compose de maisons familiales accueillant des enfants et gérées par une maman. Il s'agit de maisons qui ressemblent aux maisons de toutes les familles marocaines et ce pour mettre ces enfants à l’aise et les faire vivre dans une ambiance familiale.
Dans une déclaration à la MAP, "mama Saida" a indiqué qu’elle prend en charge ces enfants, veille sur leur éducation et répond à leurs besoins comme c’est le cas pour toutes les mamans.
Pour sa part, la directrice nationale et responsable du programme SOS village au Maroc, Fatima Barhoumi, a indiqué que l’association prend en charge les enfants abandonnés et les jeunes et les accompagne pour les intégrer dans le futur dans le marché de l’emploi.
Elle a également rappelé les impacts liés à cette conjoncture exceptionnelle, particulièrement l’enseignement à distance qui a nécessité l’acquisition de matériel informatique pour répondre aux besoins de ces enfants, le soutien fourni aux jeunes de l'association ayant perdu leur travail à cause de la crise sanitaire, émettant le souhait de bénéficier du soutien des partenaires pour répondre aux besoins urgents de l’association.
En 35 ans, l'association a accompagné les enfants à travers les 5 Villages et différents programmes. La première génération de bénéficiaires est aujourd’hui en grande majorité autonome.
SOS Villages d'Enfants Maroc accompagne quotidiennement près de 850 enfants via 3 programmes d’intervention: la protection à long terme (20 ans en moyenne) de ceux qui ont perdu leur famille, la prévention d’abandon auprès des familles vulnérables, et l’insertion socio-professionnelle des jeunes adultes.