Dattes, huile d’olive et d’argan extra-vierge, ou encore miel de certaines régions spécifiques du Royaume, ces produits nobles, qui reflètent la richesse du patrimoine du Royaume, ont de plus en plus de succès durant ce mois béni. Une tendance qui n’a pas changé malgré la crise.
En effet, ce grand marché de produits locaux constitue toute une chaîne agroalimentaire qui se positionne et se démarque durant ce mois pour former un vrai business dont la demande à la consommation n’a pas fléchi malgré une baisse du rythme d’activité.
"L’activité est en baisse remarquable comparativement aux années passées, mais ces produits gardent toujours leur attractivité", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Khalid, commerçant de dattes, un produit qui a la cote pendant le Ramadan.
En dépit de la crise économique qui a réduit sensiblement le pouvoir d’achat d’une frange importante de ménages, une catégorie de clientèle tient tout de même à consommer ce produit durant le mois de jeûne, a-t-il dit, estimant que c’est la période propice pour sa consommation.
Certes le Maroc importe une bonne partie de ses besoins de l’étranger, mais la filière locale offre des produits de qualité, dont une quantité est exportée, notamment celle provenant de la région d’Erfoud, a-t-il relevé, faisant savoir que ces dattes de très haute qualité ont des caractéristiques très spécifiques, largement supérieures aux autres variétés.
Et d’ajouter que d’autres dattes locales ont aussi toujours de plus en plus de succès auprès des consommateurs marocains, notamment les variétés parfumée et caramélisée ayant une consistance demi-molle provenant de la région de Ouarzazate et de Zagora. Celles-ci sont, elles aussi, fortement recherchées pour leur goût incomparable et leurs qualités nutritionnelles.
Néanmoins, aussi bien les grossistes que les commerçants de détail ont été fortement impactés par la suspension de toute sorte d’activité événementielle ainsi que la fermeture des restaurants et cafés durant cette période de l’année, a-t-il déploré.
Un avis partagé par son voisin Abderrahim, vendeur de miel, un produit consommé sans modération durant cette période. "La crise économique liée au coronavirus nous a fait perdre de la clientèle qui venait en masse mais n’empêche que ce genre de produits est toujours apprécié durant ce mois", a-t-il dit, citant l’exemple des ventes du miel - un produit incontournable pour la confection des pâtisseries traditionnelles comme chabakia et briouates- qui sont écoulées durant le mois de Ramadan.
En dépit de l’existence sur le marché de produits dits industriels, le miel ayant une origine garantie est de plus en plus prisé par les Marocains, a fait savoir Abderrahim, notant que le plus sollicité est celui des zones montagneuses ou sahariennes.
Avec un énorme potentiel de production et plusieurs opportunités d’affaires, les produits du terroir permettent de booster plusieurs filières notamment l’export, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique ou encore la cosmétique.
Pour encourager la consommation de ces produits, des efforts considérables ont été déployés par l’Agence de développement agricole (ADA) pour assurer une politique de promotion et ce, à travers plusieurs chantiers y facilitant l’accès au niveau des grandes aires et des marchés modernes, en vue de les promouvoir auprès du grand public.
Il s’agit aussi de promouvoir et d’accompagner les producteurs et surtout les coopératives agricoles spécialisées à améliorer leur savoir-faire local, tout en faisant de l’authenticité de ces produits une locomotive de développement national.