Cette démarche "compliquerait davantage, dans ce cas déplorable, la résolution du problème et nuirait à l’image des institutions européennes", a-t-il estimé dans une déclaration à la MAP.
La responsabilité dans cette affaire incombe au gouvernement de Madrid, a rappelé le chercheur pour lequel les institutions européennes se retrouvent dans l'embarras "d’un point de vue politique et juridique" du fait que l'entrée dans l'espace européen, de manière frauduleuse, d’une personnes recherchée par la justice espagnole, est une violation claire des normes Schengen.
La communauté internationale, a-t-il dit, est dans le devoir de mener une enquête indépendante et transparente pour faire la lumière sur les parties et et les personnes impliquées dans cette affaire qui porte préjudice aux valeurs des droits de l’homme, à la justice et à l’État de droit.
De l'avis de cet expert, l'Espagne est appelée à expliquer à son opinion publique, à la communauté européenne et internationale, «les raisons, les conditions, les circonstances ainsi que les complicités ayant poussé ses décideurs à se permettre ainsi de contourner le droit et violer la loi", le tout pour accueillir en catimini, et sous une fausse identité algérienne, le chef d'une milice séparatiste poursuivi pour torture et terrorisme par la justice espagnole.