Cette doctrine, qui traduit le concept de "responsabilité et d'essor" développé par le Souverain dans le discours du Trône de 2019, reflète la singularité du modèle de développement du Royaume où l'Institution monarchique est la clé de voûte de l'Etat, le symbole de l'unité de la Nation, garante des équilibres, porteuse de la vision de développement et des chantiers stratégiques de temps long et du suivi de leur exécution au service des citoyens, précise la CSMD dans ce rapport présenté lors d'une cérémonie présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mardi au Palais Royal de Fès.
En phase avec les principes et les valeurs consacrés par la Constitution du Royaume et l'organisation des pouvoirs qu'elle définit, cette doctrine met l'accent sur le besoin de convergence et de synergie des acteurs dans le cadre d’une démarche de mobilisation partenariale ouverte et d'une organisation de l'État qui consacre la région comme acteur de progrès et de mobilisation du potentiel de développement national, dans la diversité de ses atouts et de sa richesse collective, fait savoir la même source.
La Commission souligne aussi que cette proposition de doctrine ne signifie pas "moins d’État", mais "mieux d’État", un État qui se concentre sur trois fonctions essentielles à la libération des énergies.
Il s'agit d'un "État visionnaire et stratège", qui définit les orientations et les objectifs de développement, qui donne sens au projet national collectif et fédérateur, d'un État protecteur et régulateur qui assure ses fonctions régaliennes pour garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens, réduit les insécurités réelles ou perçues, protège les libertés et la pluralité, et laisse s'exprimer toutes les énergies selon des règles transparentes et responsabilisantes, renforçant l'ancrage aux principes de l'État de droit et de la bonne gouvernance, et d'un État efficace, capable d’assurer la mise en œuvre des politiques publiques et de délivrer les résultats pour le citoyen.
En somme, il est question d'un État plus fort, qui tire sa force de sa capacité à orienter, gérer et administrer, en cohérence avec un cap clair et lisible pour tous, et selon des modalités en ligne avec la complexité et imprévisibilité de notre époque. Ce changement de doctrine exigera un renforcement sensible des capacités de l’État à remplir ces fonctions principales et à conduire le changement.